Cette visite, consécutive à la levée de l’embargo économique et financier contre le Mali, le 5 octobre dernier, est le témoignage de la solidarité et de l’amitié de la CEDEAO, en faveur des autorités et du peuple maliens.
En tout cas, c’est le langage diplomatique qui s’affiche derrière cette visite du président Ghanéen dans notre pays : « Le Mali reste membre de la CEDEAO, et jouit pleinement de l’attention des chefs d’Etat et de la solidarité de l’institution sous régionale », commente un diplomate malien sur le sens de la visite du président Ghanéen au Mali.
Selon lui, cette visite est un tournant décisif dans la reprise des relations diplomatiques, politiques et économiques avec le Mali :
« On aurait pu par un simple communiqué témoigner le soutien et la solidarité de la CEDEAO à l’endroit du Mali. Mais le président en personne, le chef de la diplomatie Ghanéenne, s’est personnellement déplacé au Mali. Cela est un message de bons augures à l’endroit du Mali » a fait savoir le diplomate malien.
Avant cette visite, c’est l’Union Africaine, lors de sa la 3ème réunion du Conseil de paix et de sécurité sur le Mali, qui a voulu témoigner de sa mobilisation constante auprès du Mali et sa volonté d’œuvrer pour la paix et la sécurité sur le Continent.
Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a plaidé auprès des chefs d’Etat la réintégration du Mali au niveau de l’instance panafricaine. Il rappellera que « la transition va être conduite dans des conditions matérielles, financières et psychologiques particulièrement difficiles, mais il faudra avancer. La contribution de l’Union africaine à l’accomplissement de ce vaste chantier est sans doute attendue. La Commission est prête à jouer sa partition. ». Ces propos ont permis, sans doute, aux membres du Conseil de sécurité de choisir de lever les sanctions contre le Mali.
Au sortir de la réunion, un message sur les comptes officiels de l’Union africaine indiquait que : « le Conseil de Paix et de Sécurité, au vue des récents développements politiques positifs, décide de lever la suspension qu’il avait imposé contre le Mali. A cet effet, la République du Mali est autorisé à participer pleinement à toutes les activités de l’Union Africaine. »
Cette décision met fin à près de deux mois de sanctions contre le Mali après le coup d’État contre le président Ibrahim Boubacar Keita.
Bien que décidée à accompagner le Mali, la Communauté internationale presse les nouvelles autorités pour tenir les engagements notamment, la tenue à bonne date des élections présidentielles et législatives, le renforcement de la sécurité au niveau des frontières, pour compacter le mur sécuritaire de la bande Sahélo-Saharienne.
Source: bamakonews