Quelle sera la nouvelle vie de Laurent Gbagbo s’il parvient à obtenir l’acquittement des juges de la Cour pénale internationale? Très probablement, l’ancien président Ivoirien retournera à ce qu’il fait depuis plus de trois décennies, la politique.
Laurent Gbagbo et la politique c’est visiblement un mariage pour la vie! Alors que la décision des juges pour un éventuel acquittement est attendue, l’ancien président ivoirien pense déjà à la vie après la prison.
Dans le livre “Libre. Pour la vérité et la justice” qu’il a co-écrit avec le journaliste François Mattei, le premier prisonnier ivoirien de la Haye a fait des confidences assez fortes sur sa vie et ce qui le lie à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique.
« Mon ambition, c’est de revenir chez moi en Côte d’Ivoire », confie t-il. « J’ai réservé une maison pour m’accueillir. J’ai déjà fait acheter des matelas pour remplacer ceux que l’on m’a volés dans ma petite maison du village »
Laurent Gbagbo candidat à la présidentielle de 2020 ?
« Il n’est pas indispensable d’être président pour faire de la politique et se rendre utile. La Côte d’Ivoire, l’Afrique, c’est ma vie, et je serai toujours concerné par leur destin. Pour m’empêcher de rentrer chez moi, sont-ils prêts à l’illégalité ? »
Gbagbo s’en prend à quelques figures politiques africaines qui sont, à ses yeux, trop proches de la France post-coloniale.
Dans ce livre-entretien, qui est en fait la version augmentée et actualisée d’un précédent ouvrage paru en 2014, l’ancien président de Côte d’Ivoire égratigne quelques figures politiques africaines qui sont, à ses yeux, trop proches de la France post-coloniale. Du Burkinabè Blaise Compaoré, il dit : « Le temps est venu de construire enfin nos indépendances dans nos pays d’Afrique francophone (…). Il y a aujourd’hui une opinion publique en Afrique. Au Burkina Faso, Blaise Compaoré a été chassé par son peuple. » Et du Gabonais Ali Bongo, il écrit : « Je dérangeais les Français parce que j’étais populaire. Qu’ils s’occupent d’Ali Bongo, qui n’est rien, même dans son propre pays. (…) Ali Bongo, c’est le profil qu’ils aiment, et c’est une erreur à moyen et long terme. »
Ce jeudi 13 décembre, une audience des trois juges se tient à huis clos pour analyser une demande de liberté de l’ancien chef de l’État ivoirien et son ex ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé.
Hartman N’CHO
Source: afrikmag