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Côte d’Ivoire: deux ministres limogés, dont celui des Affaires étrangères

« Il est mis fin aux fonctions de ministre de Messieurs Albert Mabri Toikeusse et Konan Gnamien ». C’est par cette formule quelque peu lapidaire que le secrétariat général à la présidence ivoirienne a mis fin, vendredi 25 novembre, aux fonctions de ses ministres des Affaires étrangères et de l’Habitat. Deux leaders dont les partis ont refusé de jouer le jeu de la répartition de candidatures pour les législatives du 18 décembre. Ce jour-là le scrutin à un tour désignera à la majorité simple 255 députés en Côte d’Ivoire.

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Le premier, Albert Mabri Toikeusse, ex-ministre des Affaires étrangères, est le patron de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI). Le second, Konan Gnamien, ex-ministre de l’Habitat donc est le dirigeant de son parti l’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI).

Deux hommes, deux partis, qui ont refusé l’alliance RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) et donc la répartition des postes d’investiture pour les 255 sièges à pourvoir à l’Assemblée nationale, le 18 décembre prochain.

Face aux tout-puissants RDR et PDCI de Ouattara et Bédié qui ont leurs ouailles à satisfaire en matière d’investiture, les deux petits partis de Mabri Toikeusse et Gnamien Konan n’ont pas voulu se contenter de quelques postes à la marge.

Ainsi, l’UDPCI, parti créé par l’ex-général Robert Gueï qui dispose de 9 postes à l’Assemblée, se serait bien vu avec 13 circonscriptions où concourir. Mais, problème, l’alliance pour la majorité présidentielle RHDP ne lui concédait que 11 postes. Aussi, l’UDPCI fait scission avec le RHDP et se présentera finalement dans 23 circonscriptions.

En sortant du RHDP, les représentants de ce deux partis se font donc sortir du gouvernement par la même occasion.

Ce vendredi matin, le président Ouattara a appelé son chef de la diplomatie pour lui signifier son limogeage. Une « conversation courtoise», nous a précisé le ministre Albert Mabri Toikeusse qui répond, lorsqu’on l’interroge, que son parti ne s’est pas mis hors du RHDP : « Nous nous sommes un peu éloignés », conclut-il.

Une stratégie risquée ?

Sur le papier, le projet d’une union RHDP pour aborder les législatives avait peut-être de quoi séduire les forces de la majorité, mais dans la réalité on ne compte plus les notes discordantes. Certes si l’UPCI et l’UDPCI ne sont pas des partis poids lourds en Côte d’Ivoire, le parti d’Albert Mabri Toikeusse fondé par feu le général Gueï, va tout de même présenter 23 candidats en vis-à-vis de ceux dument investis par le RHDP.

En outre, on ne compte plus au sein du RDR d’Alassane Ouattara et du PDCI d’Henri Konan Bedié les cadres déçus, les secrétaires départementaux ou de section qui, non investis par leur siège, se déclarent malgré tout comme candidats indépendants, forts de leur légitimité de terrain.

Enfin l’opposition FPI qui a elle aussi ses propres problèmes à régler en interne entre l’aile de Pasacal Affi Nguessan qui présente 210 candidatures et l’aile d’Aboudramane Sangare qui boycotte une fois de plus le scrutin, pourrait jouer les trouble-fêtes dans la belle marche victorieuse qu’espèrent les caciques du RHDP.

Interrogé au sujet des récents limogeages sanction des ministres, l’un des hauts cadres du Rassemblement houphouëtiste balayait de la main ces difficultés en annonçant qu’il espérait bien une majorité la plus confortable possible à l’Assemblée au président Ouattara. Le chemin des législatives du 18 décembre paraît semé de quelques embuches.

 

Source: RFI

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