De nombreux marchés à bétails ont été déguerpis à Bamako. Il s’agit des marchés de Djelibougou, Sotuba et Sanfil, en commune II du district. Le marché à bétails de Faladié et celui de Niamana n’ont pas encore été évacués. Les occupants de ces lieux espèrent toujours que l’État revienne sur sa décision.
Au marché de bétail du quartier Sanfil, le terrain qui abritait le lieu ressemble à des ruines. Des tas de pailles restés après le déguerpissement sont éparpillés partout. On constate aussi la présence des forces de l’ordre qui surveillent l’endroit. De Sanfil, nous nous sommes rendus au marché à bétail de Faladié puis Niamana. Ici l’heure est aux regroupements et concertations sur la question du déguerpissement. Le sentiment d’être dépaysé se lit sur les visages des uns et des autres.
A Niamana les vendeurs de bétail se montrent perplexes. Ils disent ne pas être prêts pour le déménagement. Tahirou Niangadou est le responsable du marché à bétail de Niamana. Il nous explique que les sites proposés par l’État pour leurs activités sont inadaptés.
« Le site de Zantiguila est loin, sur le chemin il y a des bandits armés », affirme M.Niangadou ; Il ajoute que « le transport qui s’élève à 3000 fcfa pour un aller-retour risque de se répercuter sur le prix de la viande à 5000 voire 6000 fcfa
Hausse du prix de la viande
En effet, cette situation a occasionné l’augmentation du prix du kilogramme de viande par endroit, à Bamako. Au marché de Kabala, par exemple le kilo de la viande de bœuf avec os est passé de 3000 à 3100. Des ménagères trouvées sur place, déplorent cette augmentation.
Pour cette dernière, ‘‘elles savent plus à quel saint se vouer’’. Par contre, cette ménagère pense ‘‘qu’ils ont été contraints à cause de beaucoup de difficultés, mais qu’ils sachent raison garder’’. Cette autre ménagère ne cache pas son inquiétude. ‘‘Les autres denrées sont chères si la viande vient s’ajouter qu’allons nous faire, c’est dommage’’ se lamente-t-elle.
En outre, certains bouchers imputent cette augmentation aux tracasseries liées à l’acquisition de bœufs, à cause de l’instabilité des marchés à bétail.