Le Président ivoirien affirme davantage son leadership dans la sous-région ouest-africaine surtout dans la lutte contre le terrorisme. Lors de son discours à la tribune de la 71 ème Assemblée Générale de l’ONU, Alassane Ouattara a annoncé le prochain déploiement de 150 soldats ivoiriens au Mali.
« La Côte d’Ivoire, dans le cadre de la Minusma, était aux côtés du peuple frère malien entre 2013 et 2015. Et nous nous apprêtons à déployer d’ici la fin de l’année une compagnie de protection d’environ 150 éléments » a annoncé le Chef de l’Etat ivoirien.
La décision est bien accueillie par le politologue Pr Pierre Godé Dogbo et le sociologue Issiaka Koné. Pour ces spécialistes, la présence de soldats ivoiriens au Mali démontre une envergure géopolitique importante parce que le Mali est un pays frère.
« C’est toujours une bonne chose pour un pays africain de voler au secours d’un autre pays africain. Vu que la situation sécuritaire intérieure est précaire, on peut se demander si c’est une bonne chose. Mais d’une façon générale, lorsqu’un pays manifeste une solidarité avec un autre pays dans le cadre des Nations Unies, c’est toujours une très bonne chose. Donc, les ivoiriens n’ont pas à faire la fine bouche devant cette décision. Le Mali est un pays frère, un pays frontalier de la Côte d’Ivoire », analyse le Professeur Pierre Godé Dogbo.
« Cette décision montre aux autres qu’il (Alassane Ouattara) a une volonté panafricaniste qui ne repose pas seulement sur l’économie. Ses actions ont toujours été sous des approches économiques pour certains. C’est donc pour les rassurer et leur témoigner une solidarité agissante au niveau politique pour aller à l’intégration. Dire aussi, qu’il faut créer les conditions pour qu’une solidarité puisse s’établir à tous les niveaux. Pour aider le frère en difficulté pour avoir une suite heureuse par rapport à ce combat qui est mené contre le terrorisme. Surtout qu’on a vu les liens du réseautage entre le Mali, la Libye, le Niger » soutient le Pr Issiaka Koné qui retrace la coopération entre le Mali et la Côte d’Ivoire depuis la loi cadre Déferre de 1956.
Moïse ACHIRO.
Source: regionale
