Depuis le mois de mai, 350 chasseurs alpins du 27ème BCA étaient engagés dans le nord du Mali au sein de l’opération Barkhane. Ce mercredi, soixante-dix militaires ont retrouvé la Haute-Savoie et leur famille.
“On est content de retrouver la douceur des Alpes !” Tenue de camouflage version “sable” encore sur le dos, le capitane Clément savoure son retour au bercail et les températures automnales de la Haute-Savoie. “Après presque cinq mois avec plus de 40°c de moyenne c’est un bon moment”, poursuit celui qui commande la 3ème Compagnie de combat du 27ème BCA.
Sas de décompression
Ce mercredi, quelques familles étaient présentes pour ce retour tant attendu. Un moment fort en émotions mais pas toujours facile à vivre pour des soldats qui viennent de passer plusieurs mois ne vase clos. C’est pour cela qu’avant de retrouver la France, ils passent tous par Chypre. Deux ou trois d’escale pour décompresser. “On a des séances de sophrologie, on peut aussi parler avec des psychologues de l’Armée de Terre, indique le capitaine Clément. Cela nous permet de revenir un peu reposés et surtout c’est important pour se préparer à reprendre une vie classique.”Une nouvelle vie de papa pour lui. Son premier enfant est né durant sa mission au Mali.
Reprendre pied dans une famille c’est compliqué. Moi par exemple je vais découvrir mon enfant” (Capitaine Clément, 27ème BCA)
Là-bas, il y avait des moments de tensions notamment à cause de la menace permanente des mines”, poursuit le militaire. “Vous avez effectué une très belle mission, dans des conditions périlleuses”, a tenu à leur dire le colonel Frédéric Vola, le commandant du 27ème BCA.
On a le sentiment d’avoir accompli une belle mission avec une menace qui était sérieuse.” (Capitaine Clément, 27ème BCA)
Les vagues de retour des militaires du bataillon de chasseurs alpins de Cran-Gevrier vont se poursuivre dans les prochains jours. Trois-cent-cinquante hommes et femmes du 27ème BCA étaient engagés depuis le mois de mai au sein de l’opération Barkhane pour une mission de lutte anti-terroriste au nord du Mali.
Source: francebleu