Le commissaire parlementaire en charge des forces armées allemandes, le Dr Hans-Peter Bartels est arrivé lundi dans notre pays pour une visite de trois jours. Il s’est rendu, hier, au ministère de la Défense et des Anciens combattants où il a rencontré le secrétaire général, le général Mamadou Lamine Ballo.
Le commissaire parlementaire allemand a expliqué que sa visite avait pour objectif de s’entretenir avec les responsables militaires du Mali sur la coopération entre nos deux pays. Il a salué la volonté des autorités maliennes et les efforts en cours pour juguler la crise.
Le responsable allemand a souligné sa préférence pour le principe et le système du président américain Barack Obama qui consiste à apporter de l’aide pour permettre à un pays de se prendre en charge sur le plan militaire. Il a tenu à souligner que le principe de l’Allemagne n’est pas de venir s’interposer mais d’apporter son aide.
Le Dr Hans-Peter Bartels s’est ensuite appesanti sur l’accord pour la paix et la réconciliation. Il a notamment demandé si notre pays était prêt à intégrer des ex-combattants des groupes armés pour suivre des formations dans le GTIA (Groupement tactique inter-armée) ou à former un GTIA mixte. Le parlementaire allemand a aussi insisté sur la coordination et la coopération qui, à ses yeux, sont indispensables dans la lutte antiterroriste. Il s’est interrogé également sur les sources de financement du terrorisme.
Le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants a assuré qu’il appréciait la coopération, qu’il juge sincère, entre notre pays et l’Allemagne. Il a rappelé que le Mali est en train de fournir d’importants efforts en vue du redressement de notre outil de défense. Pour l’atteinte de cet objectif, dira-t-il, l’appui de l’Allemagne est sollicité tant en équipement qu’en formation et en doctrine d’emploi.
Rappelons que c’est l’Allemagne qui assure actuellement le commandement de la Mission européenne de formation militaire (UTM) dans notre pays. La visite de l’émissaire allemand intervient aussi quelques semaines après l’annonce de l’arrivée d’un contingent de 650 militaires de son pays pour appuyer la MINUSMA.
F. NAPHO
source : Essor