C’est une recommandation expresse du nouveau ministre des Transports et des Infrastructures au Directeur national des transports. Lors de la célébration de la Journée internationale du souvenir des victimes de la circulation routière, le dimanche 15 novembre, au Cicb, le ministre Makan Fily Dabo s’est en effet offusqué de la qualité du contrôle technique des véhicules au Mali. « Il est impensable qu’un véhicule sortie du contrôle technique puisse être impliqué dans un accident trois jours après, faute de frein », a-t-il déploré. Ainsi, il a instruit au Directeur national des transports de prendre toutes les dispositions pour exiger plus de rigueur et de sérieux dans le contrôle technique des véhicules. Le ministre Dabo venait de jeter une pierre dans le jardin de l’entreprise Mali Technic System qui détient le monopole du contrôle technique à travers une concession.
Un projet sur lequel se penchait déjà le Directeur national des transports, Mamadou Sow, depuis sa nomination.
En effet, la mauvaise qualité du contrôle technique des véhicules effectué par la société Mali Technic System est connue presque de tous. Plusieurs régimes ont tenté d’ouvrir ce secteur à d’autres opérateurs pour rendre le contrôle technique plus efficace, sans succès. Leur volonté s’est butée à plusieurs obstacles.
En 2014, les députés de la Commission des travaux publics, de l’habitat et des transports de l’Assemblée nationale avaient effectué une visite inopinée à Mali Technic System. Lors de cette sortie sur le terrain, les élus de la nation avaient demandé aux promoteurs de la société de tout faire pour mettre fin aux longues files d’attente des usagers lors du contrôle technique des véhicules. À défaut de quoi, ils allaient saisir le ministre en charge des Transports de l’époque sur la question.
Mali Technic System détient le monopole de secteur à travers un contrat de concession datant de plus de 24 ans.
Pour sûr, les nouvelles autorités semblent être décidées à mettre fin à ce monopole. Aussi, le ministre Dabo promet-il d’extirper de la circulation toutes les voitures dont l’âge est compris entre 18 et 36 ans. En attendant de voir la suite des événements, la société Mali Technic System peut déjà commencer à se faire des soucis. Car, le Directeur national des transports est réputé pour être un homme intransigeant.
A suivre.
Harber MAIGA
Source: Azalaï Express