Cent millions de F CFA, c’est le montant que le vice-président de la transition aurait demandé pour sa prise en charge et celle de son cabinet. En plus des 150 millions FCFA que perçoit son père de président de transition, Assimi Goïta veut se manger et même faire la fête à la hauteur du risque qu’il a couru en déposant « le monarque de Sébénikoro » un certain 18 août 2020. Ils sont nombreux, les observateurs avertis, à se demander quelles sont les réelles motivations de l’UNTM qui a déterré la hache de guerre en pleine transition. Selon les indiscrétions, les raisons de cette subite montée de fièvre à la Bourse du travail se situent dans la demande du vice-président de la transition.
Les syndicalistes ne comprennent pas qu’on puisse demander des sacrifices aux travailleurs de l’Etat pendant qu’au même moment, certains tentent de s’octroyer des montants faramineux pour la prise en charge d’un homme et sa suite. Pour eux, c’est la provocation de trop de la part des « mutins démocrates » qui détiennent aujourd’hui la réalité du pouvoir d’Etat. Car, si le Mali a les moyens de satisfaire une demande aussi osée que les 100 millions mensuels du vice-président, il doit en avoir aussi pour satisfaire toutes les doléances des travailleurs sur la base des accords signés depuis 2014.
L’opinion nationale, pour sa part, retient son souffle et tente de comprendre quelle utilisation le numéro deux de la République ferait de cette manne financière. En cette période de vache maigre, où est-ce qu’un l’Etat qui peine déjà à satisfaire ses engagements les plus simples pourra tirer ces sous. La dette intérieure hante le sommeil du ministre de la bourse publique. Le pays ne parvient pas à honorer ses cotisations à l’international.
En de pareilles circonstances, les autorités de la transition se devaient de donner l’exemple. A commencer par le premier responsable qui, au lieu de prendre 150 millions par mois, aurait pu ramener sa prise en charge à 50 millions. Les futurs membres du CNT ne devraient percevoir que 100 à 150 000 FCFA comme frais de carburant.
Hélas ! Que peut-on attendre des gens qui, à ce jour, refusent de déclarer publiquement leurs biens ? Cette situation n’augure rien de bon pour la transparence tant espérée dans la gestion des affaires publiques. Pauvre Mali !
Dieu veille !
Harber MAIGA
Source: Azalaï Express