A la surprise générale des populations de Bamako les autorités municipales accompagnées de la police nationale ont procédé hier matin au contrôle de vignette des engins à 2 roues. Ce qui fut une surprise désagréable pour beaucoup de propriétaires de moto.
Les autorités municipales du district de Bamako ont surpris beaucoup de motocyclistes à travers leur contrôle inopiné des vignettes. Il était juste 7 h quand, accompagnées des agents de la police nationale, elles ont occupé des points stratégiques pour traquer les motos qui ne disposaient de vignettes. Une chasse bien florissante pour la mairie du district, puisque elle a mis en fourrière un nombre important de motos qui ne disposaient pas de la pièce municipale.
La vignette est comme la carte d’identité de la moto. “S’acquitter de la vignette de sa moto chaque année peut être considéré comme un acte civique”, a précisé M. Kéita, un conseiller municipal. Aussi, selon lui, c’est une façon, pour les populations, de contribuer au développement de leur commune.
Il a aussi rappelé que la mairie a fait beaucoup d’efforts pour que les populations puissent avoir s’acquitter de leur vignette (les prolongations du délai du 31 mars à mi-mai 2015 et la sensibilisation de la population). Malgré ces efforts, beaucoup ne se sont pas conformés à cette exigence, a regretté M. Kéita.
Sur cette opération de contrôle l’avis de la population est partagé. Certains trouvent que la mairie devra multiplier les opérations de contrôle. Elles pousseront les gens, selon eux, à se mettre en règle et contribuer au développement de leur commune, mais aussi elles peuvent contribuer à la récupération des motos volées. D’autres pensent que c’est le comportement de la mairie qui fait que les gens refusent de prendre la vignette, car celle-ci ne fait pas de contrôle régulier. Compte tenu de cette réalité, ils préfèrent mettre les 6000 F CFA à autre chose.
En tout cas les malchanceux, dont les motos ont été prises hier, seront “sanctionnés” conformément aux textes, exception faite des “intouchables”.
Youssouf Coulibaly
source : L’Indicateur du Renouveau