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Contre l’exploitation sexuelles des enfants à des fins commerciales : ECPAT Luxembourg prône l’adoption d’une loi de protection des enfants

L’ONG Luxembourgeoise ECPAT (qui veut dire en français, mettre fin à la prostitution, à la pornographie et à la traite des enfants à des fins d’exploitation sexuelles), présente au Mali depuis 2007 vient de publier son premier rapport global de suivi de la mise en œuvre des actions de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales(ESEC).

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A cet effet, elle a organisée une conférence de presse vendredi à la Maison de la Presse pour expliquer les contours, les objectifs et les recommandations de ce rapport national. C’était sous la présidence d’Arouna Samaké, de la direction nationale de la Promotion de l’Enfant de la Famille. Il avait à ses côtés, la coordinatrice nationale d’ECPAT Luxembourg au Mali, Fabienne Diakité Grojean, du représentant du centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant(CNDIFE), Arouna Diakité, du président de l’Association pour la Promotion des Enfants et Jeunes communicateurs(APJEC), Chaka Coulibaly. La modération de la conférence de presse a été assurée par notre consœur Ramata Diaouré, du Réseau des Journalistes pour la Lutte contre l’ESEC.

La population malienne se caractérise par son extrême jeunesse. Les moins de 18 ans représentent plus de la moitié de la population, estimée à plus de 17 millions d’âmes. Malheureusement, notre pays n’est pas épargné par l’exploitation sexuelle de ses enfants.

Dans son mot introductif, Arouna Samaké de la DNPEF a fait savoir que ce sujet est embarrassant compte tenu des risques et dégâts dont les filles sont victimes. Il a salué l’initiative du rapport et insisté sur l’implication de tous les citoyens pour relever les défis.

Présentant le rapport, la coordinatrice nationale d’ECPAT Luxembourg au Mali a dit que l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales est une forme d’abus sexuel qui se caractérise par la notion de rémunération (nature ou espèce) versé à l’enfant ou tiers personne. Selon Fabienne Diakité Grojean, ce rapport global permet de faire un état des lieux de l’action des Gouvernements, en partenariat avec les organisations de la société civile visant à protéger les enfants contre l’ESEC. A ses dires, l’objectif général est de contribuer au renforcement de l’environnement protecteur de l’enfant. Il s’agit pour Fabienne, d’inciter les acteurs étatiques concernés par la protection de l’enfant à redoubler d’efforts pour renforcer la protection des enfants contre l’ESEC. Au titre des recommandations visant à agir contre l’ESEC, la coordinatrice d’ECPAT, a mis l’accent sur l’élaboration d’un plan stratégique sur l’ESEC dans le prochain plan quinquennal du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la mise en place un réseau officiel des acteurs sur l’ESEC, l’intégration dans le plan national du MPFEF des campagnes de sensibilisation sur l’ESEC dans toutes les régions du Mali, la vulgarisation de la loi de 2012 relative à la traite dans tous les tribunaux du Mali. Elle a aussi recommandé de favoriser la participation des associations d’enfants aux forums internationaux relatifs aux questions de l’enfant, d’adopter le projet de loi relatif à la criminalité qui inclut l’utilisation des enfants  dans le matériel d’exploitation sexuel des enfants, d’ériger le code de protection de l’enfant en loi etc.

A la phase des questions et réponses,  le représentant du CNDIFE), Arouna Diakité a indiqué les recherches effectuées et données collectées dans l’élaboration de ce rapport, proviennent des structures nationales. Et le président de l’APJEC d’ajouter que l’ESEC se fait de plus en plus sentir. Quant à Fabienne, elle a rappelé que  l’ESEC est un fait sociétal. Il faut dénoncer cette pratique, a-t-elle soutenu.

Arouna Samaké a laissé entendre qu’il y a la nécessité de mettre fin à la culture de non-dénonciation de ces abus. Selon lui, il faut non seulement davantage alerter les autorités compétentes et continuer la sensibilisation et la formation de la population.

La rencontre a été marquée par des témoignages de certaines associations de la société civile comme le Recotrade, Samusocial, Sinjyia Ton

Jean Goïta

La Lettre du Peuple

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