Qui a donc peur de l’informatisation si ce n’est le fraudeur ?
Il faut impérativement aller vers la modernisation et l’informatisation du système de prise des paris au regard des nombreux cas de souches arrachées, ou de paris non enregistrés… Des pratiques courantes chez certains revendeurs. Illustration : les tickets PMU Mali sont cédés moyennant la somme correspondant au nombre de chevaux joués, c’est-à-dire, 200 f pour un nombre de trois chevaux en tiercé, 500 pour les deux Chevaux en couplé, et 200 f pour les 4 chevaux en quarté. Mais au moment de remplir le ticket destinée au parieur, le revendeur indélicat insère un papier entre le carbone et la souche destinée au PMU Mali, enfin que l’écriture n’apparaisse pas sur la souche destinée au service de contrôle du PMU Mali. Après cette opération et le départ du parieur, il réécrit cette fois ci avec un Bic noir afin de rendre le document conforme. Mais au lieu des numéros joués par le parieur, le revendeur écrit toute autre chose. Une manœuvre qui lui permet de gagner des dividendes au détriment du parieur et du PMU Mali.
Et le PMU Mali n’a aucun moyen lui permettant de déceler cette pratique, car les éléments d’identification du ticket en possession à la fois du parieur et des services de contrôle du PMU Mali restent les mêmes. Les seules différences restent le montant misé et le nombre de chevaux joués par le parieur. Le phénomène prend tant d’ampleur que certains ont désormais renoncé à miser.
Le cas des kiosques fictifs vient aujourd’hui confirmer l’impérieuse nécessité de l’informatisation de la structure.
En attendant, les services du grand PMU Mali risquent de rater la marche du progrès. Grace à la révolution technologie, les paris peuvent être enregistrés par internet, à travers les tablettes ou par téléphones à l’aide de codes appropriés. Le nouveau seigneur des parieurs est donc interpellé sur la question.
ISSIAKA COULIBALY