A l’occasion de sa campagne « Non à la guerre contre les enfants », lancée le 16 mai 2019 au Mali, l’ONG ‘’Save the Children’’ a indiqué que, à cause de la crise sécuritaire, 954 écoles sont fermées sur le territoire national, obligeant ainsi plus de 200 000 enfants à rester à la maison. Parmi ces jeunes, l’ONG témoigne que certains sont présentement enrôlés dans des groupes armés.
Selon Save the Children, le Mali fait partie désormais des dix premiers pays au monde où les conflits causent le plus de tort aux enfants. « Le Mali fait partie des dix pays où les conflits sont les plus intenses sur les enfants. Il y a des recrutements d’enfants, des meurtres d’enfants, des violences sexuelles, des attaques sur les écoles… Et surtout le déni d’accès à l’assistance humanitaire pour ces enfants », a déclaré, Saleck Ould Dah, chargé du plaidoyer au sein de l’ONG ‘’Save the Children’’.
Déjà lors du lancement de son projet, ‘’Une éducation sûre, inclusive et de qualité en situation d’urgences au centre au Mali’’, le 26 avril 2019, à sa direction, Plan International Mali, à travers ses experts, avait également fait une peinture éloquente de la situation scolaire par rapport aux enfants : « L’analyse de l’année scolaire 2017-2018 montre que 1 108 écoles (24%) ont été fermées au moins une fois (20 jours d’école), touchant 332 400 enfants dont l’accès à des services d’éducation de qualité et protecteurs est menacé. La fermeture des écoles et la fuite des enseignants craignant pour leur sécurité augmentent le nombre d’enfants déscolarisés ou non scolarisés, entraînant une surpopulation des salles de classe dans les écoles restées ouvertes. Les personnes déplacées internes (PDI) sont particulièrement affectées avec 41% des enfants déplacés qui ne fréquentent pas l’école. »
A cela, s’ajoutaient les grèves répétitives des syndicats signataires du 15 octobre 2016 qui avaient paralysé pendant plus de quatre mois, tout le système éducatif, notamment au niveau de l’enseignement public. Il urge de trouver une solution rapide à cette situation qui n’a que trop duré.
Ousmane BALLO
Souurce : Ziré-Hebdo