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Concours d’entrée à la Fonction publique de l’Etat et des collectivités territoriales : Les sortants de l’ex- FLASH exigent leur intégration !

La Maison des jeunes de Bamako a abrité, le samedi 12 octobre 2019, le tout premier point de presse du Collectif des diplômés de la Faculté des lettres, des arts et des sciences humaines (Ex- FLASH). L’occasion pour le porte-parole dudit collectif, Abdoulaye Dramé et ses camarades, de non seulement dénoncer ce qu’ils qualifient de la « discrimination » contre les sortants de l’ex -FLASH dans les concours d’entrée à la Fonction publique de l’Etat et des collectivités territoriales, mais aussi exiger l’intégration de leurs différentes spécialités dans ces concours.

 

Les langues (Anglais, Allemand, Russe, Arabe), la Lettre moderne, les sciences du langage, les sciences de l’éducation, la Philosophie, la Psychologie, la Sociologie, l’Histoire-géo …sont entre autres des filières que choisissent des milliers de jeunes bacheliers. Mais ces filières sont aussi les plus marginalisées en ce qui concerne les concours d’entrée à la Fonction publique de l’Etat et aux collectivités territoriales. Les sortants de l’ex-FLASH, pour la plupart, sont à la maison, car la plupart des filières de cette facultés ne sont pas concernées ni par la fonction publique de l’Etat ni par les collectivités territoriales. Et c’est pour protester contre cette « discrimination » que les sortants de l’ex-FLASH ont créé un collectif pour exiger l’intégration de leurs différentes filières aux différents concours de l’Etat.

« Depuis des années, nous constatons avec frustration qu’avec les diplômes de nos facultés respectives, nous ne sommes pas habilités à participer aux différents concours de la Fonction publique ou des collectivités. Nous, les sortants de la FLASH et Facultés dérivées, dénonçons avec force le fait qu’après des années de durs labeurs, nous sommes laissés à notre triste sort. Nous sommes confrontés à la dure situation de la bataille sur le marché de l’emploi. Le problème du chômage des sortants de la FLASH et des facultés dérivées est plus que préoccupant », a déploré Abdoulaye Dramé, le porte-parole du Collectif des diplômés de l’ex-FLASH, à l’entame de ses propos. Lui et ses camarades sont désormais déterminés pour l’intégration de leurs différentes filières dans les différents concours au Mali. « La lutte est désormais engagée. Nous n’allons jamais reculer. Ce sont eux, les gouvernants, qui ont amené ce système. Ces filières, c’est eux qui les ont créées. Nous les avons étudiées. Nous pouvons et devons servir notre pays », a insisté M. Dramé avant d’ajouter : « Nous ne voulons pas être une génération sacrifiée, mais une génération active car notre demande est de pouvoir travailler et de pouvoir vivre des fruits de notre travail et de faire en sorte que nous, les sortants de l’ex-FLASH puisons trouver la formation et l’assurance d’un emploi durable et de qualité. Nous ne voulons plus des solutions pour simplement occuper le temps et camoufler la réalité. Nous voulons des efforts concrets pour l’emploi adaptés à notre formation pour ne plus être tentés par la mer ou le djihad ».

Le conférencier, entouré de ses camarades diplômés sans emploi, a fustigé le manque de considération des autorités envers les sortants de l’ex FLASH. Selon Abdoulaye Dramé, la seule mission de son collectif est l’intégration des différentes spécialités de l’ex FLASH aux différents concours de l’Etat. Aussi, le porte-parole du collectif a-t-il profité de ce point de presse pour inviter les gouvernants à réformer le système éducatif malien en général, et la formation universitaire en particulier.

Avant de terminer, Abdoulaye Dramé a précisé que lui et ses camarades iront jusqu’au bout dans ce combat noble. « Nous voulons juste avoir une alternative qui permettra à nos diplômes de servir valablement pour donner un sens à notre formation car après tout c’est un système éducatif qui nous a formés », a a-t-il précisé.

Il faut préciser que plusieurs autres actions sont prévues pour que les autorités entendent le message de ces jeunes victimes du mauvais système éducatif malien.

Boureima Guindo

Source : Le Pays

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