En prélude de la rentrée universitaire 2017-2018, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, a effectué, hier lundi 18 septembre, une visite à la Cité universitaire de Kabala pour constater si les conditions sont réunies. Après avoir été reçue par les autorités universitaires, la délégation du PM a fait le tour de la Cité universitaire de Kabala pour constater l’état de la réalisation.
La délégation du Premier ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA a visité le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) ; le bloc d’hébergement ; la zone pédagogique ; la station de pompage ; le bloc des amphis ; l’administration centrale…
À toutes les étapes, le Premier ministre s’est beaucoup entretenu avec les autorités universitaires, le maître d’œuvre du projet et les ministres qui l’accompagnaient en vue de trouver des solutions idoines et diligentes aux préoccupations soulevées.
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Assétou Founé SAMAKE MIGAN, a souligné que cette visite avait été l’occasion de mettre des images sur tout ce qui a été fait en termes d’accompagnement. Selon elle, le tour des infrastructures a permis d’admirer la technologie investie dans les bâtiments. Elle a exprimé le souci des autorités à réunir les conditions nécessaires pour aller vers une rentrée universitaire à la hauteur de la dimension des attentes des acteurs et partenaires de notre école. Aussi, a-t-elle saisi l’occasion pour remercier les ministres qui, depuis le début du chantier, ont été aux côtés de son département.
Le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa MAIGA, s’est réjoui du constat qu’il a fait sur le terrain. Il a affirmé qu’il était important de faire cette visite pour toucher du doigt certaines réalités. « Cette cité universitaire est un investissement d’une importance qu’on ne saurait décrire. Une infrastructure de toutes les urgences nécessitant d’assurer l’entretien continue pour préserver le noyau qui doit davantage profiter aux étudiants ; la nécessité d’investir pour compléter ce qui a été déjà fait afin que finalement tout cela puisse être fonctionnel au service des étudiants, des professeurs et de l’administration », a déclaré Abdoulaye Idrissa MAIGA.
Le chef du gouvernement a souligné le problème de planification qui, selon lui, est valable pour la plupart des investissements dans notre pays. Il a estimé que certaines réalisations devraient être faites concomitamment. M. MAGIA a fait allusion au problème de maitrise de certaines machines installées dans la cité universitaire pour les besoins de formation des étudiants.
Après avoir apprécié ce cadre pour la solidité de la formation et de la transmission du savoir, il a rassuré que cette nouvelle cité bénéficiera de tout le soutien de l’État. Tout en prenant l’engagement d’assister les autorités universitaires sur les questions de maintenance pour ne pas perdre ce grand acquis.
Le Premier ministre a soutenu que cette cité, qui accueillera 20 000 étudiants, doit être bien entretenue. Il n’a pas manqué de souligner la nécessité d’assainir la cité pour attirer tout visiteur. De même, a-t-il appelé les autorités universitaires à faire en sorte que les étudiants s’approprient l’espace dans la discipline et le respect en mettant en place une bonne organisation. Il a par ailleurs insisté sur l’aspect sécurisation du matériel qui doit être entretenu pour garantir la qualité de certaines formations.
À propos du problème de restauration qui constitue une grande préoccupation pour les étudiants, le Premier ministre a affirmé qu’il y a des procédures dont les responsables universitaires peuvent explorer pour qu’il y ait des contrats entre l’université et des privés qui évoluent dans le domaine de la restauration. Selon lui, l’État peut aider l’université dans ce sens pour mettre en place un système de restauration pour les élèves avec des tickets que ceux-ci payeront.
Enfin, le Premier ministre a noté qu’effectuer une visite sur le terrain pour constater de visu permet toujours de mieux s’imprégner de la réalité ambiante. Selon lui, à cette phase critique pour rendre opérationnel Kabala, il faudrait faire face à l’urgence d’un réseau d’adduction d’eau potable, d’assurer la continuité du service énergie pour que la cité ne soit pas totalement dépendante de l’EDM. Il a également appelé les responsables du projet et les autorités universitaires à faire en sorte que les étudiants ne soient pas déçus, avant de magnifier la coopération Mali-Chine, qui a permis de poser les jalons de ce grand projet.
À la veille de la nouvelle rentrée universitaire 2017-2018, il y a lieu d’attirer les plus hautes autorités de notre pays sur les difficultés liées à l’accès au campus, malgré les efforts de réalisation d’une voie d’accès par l’État. En effet, les étudiants partagent cette voie avec les camions de transport de sable qui se ravitaillent à partir du village de N’Golobougou. Ce qui fait que le tronçon, depuis l’ouverture du campus, est devenu accidentogène. Des étudiants et un professeur y ont déjà perdu la vie. Il est donc urgent et important que des mesures draconiennes soient prises pour sécuriser les usagers, à défaut d’une seconde voie pour ces camions fous.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin