Quatre ans après son ascension au pouvoir, et à un an de la prochaine échéance présidentielle, les acquis sociaux du régime Président IBK sont appréciables. Si IBK a tenu sa promesse de réintégrer le Mali «dans le cercle vertueux de la prospérité et de la stabilité», au plan social, en dépit des grèves qui constituent des alertes certaines, le bilan reste éloquent.
De par sa fonction présidentielle qui fait de lui le gardien de la cohésion sociale dans notre pays, un gardien qui ne peut ignorer les attentes et les alarmes des Maliens, de quel que bord que celles-ci soient formulées, le chef de l’État, Ibrahim Boubacar KEITA, a été et reste extrêmement attentif à la portée des actions du Gouvernement en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations.
Le défi de la cohésion nationale
Depuis son accession à la magistrature suprême, il a fait la préservation de la cohésion nationale, dans notre pays, qui se relève d’une crise majeure, qui affronte encore des périls pour lui inédits, un des chevaux de bataille. Après près de quatre ans d’exercice du pouvoir et à quelques encablures de la présidentielle de 2018, les Maliens apprécient à sa juste valeur des acquis enregistrés. Loin de peindre tout en rose, encore moins une quelconque volonté de faire croire que les Maliens baignent dans une Cité de mille et une merveilles, mais force est de reconnaître que malgré les moyens de l’État qui restent limité, et en dépit des grèves perlées qui avaient secoué certains secteurs névralgiques de l’économie, le bilan social du Président IBK est largement apprécié par les acteurs et les partenaires sociaux.
Depuis septembre 2013, sous l’impulsion du Président IBK, le Gouvernement du Mali a engagé des réformes dans des secteurs stratégiques pour l’amélioration du bonheur des Maliens dans le cadre de l’émergence d’un Mali post crise. Les secteurs de l’économie, de la gestion des finances publiques constituaient des priorités de ces réformes, et ce, dans un contexte défavorable, caractérisé par le délabrement du tissu économique, une timidité des partenaires, une faiblesse dans la mobilisation des ressources internes et une forte demande sociale. Quatre ans après son accession à la magistrature suprême, le résultat semble encourageant à bien d’égards et l’avenir prometteur. En effet, aux dires des spécialistes et autres observateurs, les signaux de l’économie malienne sont au vert.
« Le PIB réel a enregistré une croissance de 6 %, soutenue par une forte performance dans les secteurs de l’agriculture et des services, alors que l’inflation est restée faible à 1 % ».
Et pourtant, le Mali revient de loin. Les événements de 2012 ont porté un coup dur au tissu économique. Ils avaient entrainé une timidité des partenaires, tout en accentuant la demande sociale. Ici, la mesure du régime IBK a consisté d’abord à instaurer la confiance des partenaires et de faire valoir ensuite les possibilités d’investissement dans un Mali à la porte de sortie d’une crise. Le résultat du travail de l’équipe gouvernementale ne s’est pas fait attendre : notre pays n’est plus dans la salle d’entente des partenaires.
Le satisfecit des partenaires
Le dialogue est renoué, l’embellie du partenariat est visible et le dossier Mali est mieux considéré. Une des preuves à ce cachet de satisfecit est la satisfaction des institutions du Breton Wood pour les performances obtenues par notre pays.
Nouvellement, nommée directrice des opérations de la Banque mondiale au Mali, Mme Soukeina Kane a félicité le ministre de l’Économie et des finances pour les performances réalisées par le Mali, qui, selon elle « est l’un des pays les plus performants de la zone UEMOA ».
Les responsables de la Banque Mondiale ont également été émerveillés, au cours des Réunions du Printemps des institutions de Brettons Woods, par le dynamisme de l’économie malienne et le leadership du ministre Boubou CISSÉ pour avoir engagé les réformes ayant abouti à ces bons résultats.
Outre les performances économiques, les gouvernements successifs sous la vision éclairée du chef d’État, se sont attelés à préserver autant que possible le pouvoir d’achat des populations grâce à une politique constante de soutien à la consommation, les prix des denrées de première nécessité ainsi que ceux des céréales restent dans leur ensemble inférieur à ceux pratiqués dans la région ouest-africaine.
De même, dans le domaine de l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de l’État, il a été procédé sous l’ère IBK à une augmentation du point d’indice des fonctionnaires de 20 % sur la période 2015-2017 répartie comme suit : 10 % pour compter du 1er juillet 2015, soit 364 FCFA avec effet rétroactif sur la période de janvier à juin 2015 ;
3 % pour compter du 1er janvier 2016, soit 375 FCFA ; 7 % pour compter du 1er janvier 2017, soit 400 FCFA. Ces mesures ont été renforcées par une baisse de huit points sur le taux d’impôt sur les traitements et salaires. Et de 2013 à ce jour, l’incidence financière pour l’État de l’octroi des primes et émoluments aux agents publics s’élève à plus de 75 milliards de francs CFA.
Les engagements en chiffres
Par ailleurs, pour honorer ses engagements, le gouvernement lors du conseil de ministre du mercredi 29 avril 2015 a adopté un projet de décret fixant le salaire minimum interprofessionnel garanti avec une incidence financière de 835 millions de FCFA ; et un autre projet de décret fixant le taux des allocations familiales avec une incidence financière d’environ 3,1 milliards de FCFA.
Par ces décisions, le taux du SMIG, qui connaît une augmentation de plus de 100 %, est passé de 28 460 FCFA à 40 000 FCFA en 2016. Il connaitra également une légère revalorisation, cette année 2017, en passant à 42 800 FCFA, soit une augmentation d’environ 33,5 %. Les dernières augmentations qui ont porté sur le SMIG à 28 460 F CFA remontent à 2004.
Le taux des allocations familiales a été, quant à lui, rehaussé de 42,86 % à compter du 1er juillet 2015 passant de 2000 FCFA à 3500 FCFA par mois et pour un enfant vivant avec handicap. Cet accroissement a atteint le seuil des 50 % et se fixe actuellement à 4000 F CFA par mois et pour enfant vivant avec un handicap. Les dernières augmentations qui ont porté sur les allocations familiales à 1500 F CFA par enfant remontent à 2008.
S’y ajoute une augmentation substantielle sur les frais de mission et de déplacement de nos agents à l’intérieur et à l’extérieur, ce qui a amélioré de façon notable les conditions de travail des agents de l’État.
Finie désormais la galère de ces derniers lors des missions et déplacements à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Nos cadres, qui partaient en mission, notamment à l’extérieur, rasaient les murs face à leurs homologues d’autres pays. Soucieux de l’amélioration des conditions de travail des agents de l’État, le Président de la République a décidé ainsi de cette revalorisation substantielle sur les frais de mission et de déplacement de nos agents à l’intérieur et à l’extérieur.
Ainsi, l’article 9 du décret en date du 15 janvier 2016 fixe, désormais, l’indemnité de déplacement et de mission à l’extérieur des ministres et assimilés de la République du Mali, à 270 000 F CFA.
S’agissant du Secrétaire adjoint de la Présidence, des Conseillers spéciaux du Président de la République et du Premier ministre, du Directeur de Cabinet du Premier ministre n’ayant pas rang de ministre et son adjoint, des Secrétaires généraux des départements ministériels et assimilés, des Ambassadeurs, des Gouverneurs, du Président et du Procureur général des Cours d’Appel, leurs frais de déplacement et de mission à l’extérieur sont fixés à 200 000 FCFA. Pour ce qui est des Conseillers techniques et des Chargés de mission et assimilés de la Présidence et de la Primature, des chefs de Cabinet des départements ministériels, des Contrôleurs des services publics, des Inspecteurs, des Directeurs des services centraux, des Inspecteurs en chef, du Contrôleur général des services publics, des Directeurs de Cabinet des Gouverneurs, des Préfets, des Présidents de Chambres, des Conseillers, des Présidents de tribunaux, des Procureurs de la République, des Juges, des Substituts du Procureur, des Commissaires du Gouvernement, des Directeurs de services centraux adjoints et assimilés, des ministres Conseillers, des Consuls généraux, des Consuls, des Conseillers d’ambassade, des Vice-consuls, ceux-ci auront 150 000 FCFA par jour de déplacement à l’extérieur. Quant aux chefs de division de services centraux et assimilés, Préfets adjoints, Sous-préfets, Greffier en chef, ils auront 100 000 FCFA par jour et les chefs de section de services centraux et assimilés, 90 000 FCFA.
Les mesures salutaires
Enfin, les autres fonctionnaires et agents de l’État, tels que les chauffeurs et autres, bénéficieront de 80 000 F CFA par jour de déplacement à l’extérieur. En cas de déplacement et de mission dans les pays du continent américain, asiatique, européen, océanique, en Afrique du Sud et en Angola, cette indemnité est majorée de 50 % et de 40 % dans les pays de l’Afrique australe, centrale, de l’Est, du Nord, de 30 % dans les zones hors CFA de l’Afrique de l’Ouest et de 25 % dans celles de l’Afrique de l’Ouest.
Pour les déplacements et missions à l’intérieur, l’article 11 fixe ces montants respectivement à 100 000 F CFA, 55 000 F CFA, 50 000 F CFA, 30 000 F CFA, 25 000 F CFA et 20 000 F CFA. L’article 12 précise que « les missions à l’intérieur de la circonscription administrative de compétence, en dehors de la localité de résidence, donnent droit au paiement d’une indemnité égale à 50 % de celle prévue à l’article 9 du présent décret ».
Participe à cette dynamique, la réduction de 8 % le taux de l’Impôt sur les traitements et salaires (ITS) à compter du 1er juillet 2015.
L’ITS est applicable à toutes les sommes payées dans l’année aux salariés, par les employeurs publics et privés, directement ou par l’entremise d’un tiers, en contrepartie ou à l’occasion du travail. Il s’agit notamment des sommes payées à titre de traitement, indemnités, émoluments, commissions, participations, primes, gratifications, gages, pourboires et autres rétributions, qu’elles qu’en soient la dénomination et la forme.
Cette mesure fait suite à un accord conclu le 28 octobre 2014, entre le gouvernement, le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), relatif à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.
La réduction du coût de l’électricité ainsi que la baisse des loyers des maisons à usage d’habitation ne sont aussi en reste du bilan élogieux des acquis sociaux du régime d’IBK.
Autre prouesse du président IBK, dans ce domaine de la demande sociale, la révision à la hausse du salaire au niveau des établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) et des établissements publics à caractère administratif (EPA). Certes la révision à la hausse du salaire de ces structures relève de la souveraineté des organes dirigeants qui peuvent la faire en fonction des ressources de l’établissement. Toutefois, le Gouvernement s’engage à sensibiliser les responsables de ces entreprises à aller dans ce sens.
Dialogue constructif
Convaincu du caractère indissociable du développement économique et du développement social, le Gouvernement, durant ces quatre années, a soutenu la mise en œuvre d’une politique active de développement social axée sur le dialogue avec tous les acteurs sociaux en vue de l’instauration d’un climat social apaisé ; apporter le soutien nécessaire aux mesures visant l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment des catégories professionnelles qui ont l’objet d’une attention particulière.
C’est dans ce sens qu’il faut saluer l’augmentation des primes et indemnités aux magistrats, et ce après plusieurs jours de grèves au début de l’année en cours. Ici également, l’on retiendra l’énorme sacrifice consenti par le régime IBK pour satisfaire aux revendications catégorielles des magistrats.
En somme, le gouvernement s’est engagé à procéder à une augmentation de 10 % de la grille salariale en 2017. Les deux parties ont convenu d’examiner, de commun accord, le reste des demandes de la partie syndicale lors de la relecture de la Loi n° 02-054 du 16 décembre 2002 portant statut de la magistrature.
S’agissant des primes et indemnités, le gouvernement s’est engagé à procéder à une augmentation de 50 % de l’indemnité de judicature en 2017.
Pour ce qui est de l’indemnité de logement, le gouvernement s’est engagé à la porter à 110 000 FCFA en 2017 et 125 000 FCFA en 2018.
Concernant l’indemnité de monture personnelle, le gouvernement a précisé que celle-ci n’est due qu’aux seuls agents de l’encadrement rural qui l’utilisent régulièrement, pour des besoins de service, un moyen de transport personnel pour des interventions sur le terrain.
Par ailleurs, le gouvernement a rassuré que toutes les juridictions seront dotées de matériel roulant. Il a aussi informé les syndicats de l’existence d’une étude relative à l’acquisition de moyens de transport au profit des agents publics.
D’autres points qui ont fait l’objet d’accord portent sur l’élaboration d’un plan de carrière des magistrats et la classification des juridictions ; l’élaboration du règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature ; la mise en application des dispositions de l’article 8 du statut de la magistrature relative à l’installation solennelle des chefs de juridictions et parquets ; et le renforcement du programme de formation de base et de soutien à la formation continue des magistrats. Le gouvernement s’est engagé à élaborer le plan de carrière et à procéder à la classification des juridictions à la suite de la relecture du statut de la magistrature dont l’Assemblée nationale devrait être saisie du projet de loi au plus tard le 31 mai 2017.
Crises désamorcées
Par rapport à l’élaboration du règlement intérieur du Conseil supérieur de la magistrature, le gouvernement s’est engagé à transmettre le projet de règlement intérieur dans les quinze jours qui suivent la réception de l’avant-projet qui sera proposé par la partie syndicale au plus tard le 10 mars 2017. Pour ce qui est de la mise en application des dispositions de l’article 8 du statut de la magistrature relative à l’installation solennelle des chefs de juridictions et parquets, le gouvernement s’est engagé à élaborer un arrêté relatif à l’installation solennelle des chefs de juridictions et de parquets au plus tard le 30 avril 2017.
Si la grève illimitée des magistrats a trouvé un dénouement heureux grâce à un compromis juste et équilibré et au sacrifice consenti de part et d’autre, c’était sans compter sur les débrayages d’autres catégories des travailleurs et agents de l’État en l’occurrence : des enseignants du fondamental, du secondaire, et du supérieur ainsi que des agents de santé qui ont pris en otage le pays durant plusieurs semaines pour les mêmes revendications catégorielles et salariales que les magistrats.
Loin de donner raison à la partie gouvernementale, encore moins de jeter anathème aux différents groupes syndicaux, dont les revendications peuvent paraître justes et légitimes, mais nul ne peut ignorer les graves conséquences que ces débrayages ont engendrées sur le quotidien des pauvres populations qui ne savaient plus à quel saint se vouer.
En tout cas, au plan de la santé, beaucoup ont pu constater l’arrêt de travail de plusieurs jours voire semaine des agents, à travers des morts de parents, d’amis ou de simples connaissances dans les hôpitaux qui étaient devenus des mouroirs.
Quid des établissements scolaires, ces temples du savoir, qui étaient désertés par les enseignants qui, dans leur radicalisme et leur jusqu’au-boutiste, ont pris en otage l’avenir et le devenir de toute une génération.
Une situation triste qui n’a pas manqué de faire réagir le Président de la république, qui a déclaré en ses termes : « (…) Puisse Allah aidez notre pays à retrouver la sérénité par la plus belle des victoires sur nous-mêmes en apaisant les cœurs et en sachant les démons de la colère qui empêchent les grévistes de soigner leurs frères et sœurs maliens qui en ont besoin ou de prodiguer à l’enfant ou aux frères l’éducation qui sauvera le Mali de demain. Quelle que soit la légitimité de telles prétentions salariales ou catégorielles, nul n’a le droit de prendre le Mali en otage et de mettre les populations en difficulté. Nul d’entre nous n’a ce droit. La démocratie c’est aussi le respect de l’ensemble, du collectif. Tout se dit en démocratie de la manière la plus courtoise, la plus avenante et la moins agressive possible. Mais lorsque l’on porte atteinte à la santé des personnes et des êtres, il y a violence quelque part. Gardons-nous-en. Tout est légitime lorsque cela est dit et conduit dans la sérénité dans le respect réciproque. Et ce n’est pas non plus là matière à quelle que démagogie que ce soit, à quel que fonds de commerce que ce soit. Il s’agit de la vie des hommes.
La santé des Maliens nous importe au plus haut degré.
(…) Pensons un peu à ces jeunes de Kidal ou d’ailleurs empêchés d’aller à l’école du fait de la violence ambiante autour d’eux. Nous n’avons pas ce droit-là à l’entrée de la vie d’empêcher ces jeunes d’accéder au savoir, d’accéder à la clé de l’avenir.
Donc, il est temps que chacun, en son cœur, se reprenne. Chaque fois qu’un Malien tombe, mon cœur saigne parce que c’est un frère, c’est un fils, c’est l’autre de moi-même qui tombe. Donc, faisons l’économie des vies maliennes, car elles sont importantes. Chaque vie malienne compte, chacun au Mali compte, chaque vie à son importance. Chacun doit pouvoir apporter sa pierre pour qu’ensemble nous édifiions cette belle nation malienne ».
Ce qui a été convenu
Comme le dirait l’autre : il y a « ma » vérité, il y a « ta » vérité, et au milieu, il y a la vérité.
En tout état de cause, le régime a réussi, comme lors des précédents mouvements sociaux, à calmer le jeu. Car après trois jours d’échanges et de dialogue francs avec les responsables des différentes centrales syndicales, le résultat est là : fin du mot d’ordre de grève et reprise du travail sur l’ensemble du territoire.
Si le ministre porte-parole a salué les partenaires du secteur social pour avoir accepté la main tendue du gouvernement, mais aussi les membres de la commission de conciliation qui ont conduit les négociations avec succès, il n’a pas manqué de manifester sa satisfaction de voir qu’après plus de onze heures de négociations au ministère de la Fonction publique, un accord ait été trouvé entre le gouvernement et le syndicat sur l’ensemble du cahier de doléance du syndicat national de la santé.
De la restitution faite par le ministre KONATÉ, au cours d’un point de presse, dans les locaux de la Primature, sur les 9 points de revendications 8 points sont acquis et un accord partiel a été trouvé sur le point 2 relatif à l’octroi d’une prime de monture aux travailleurs socio-sanitaires et de la promotion de la femme.
Concrètement, l’État a consenti un effort en majorant de 100 % les primes de fonction spéciales qui est de 25 000 FCFA (12 500 FCFA à partir du 1er juillet et 12 500 FCFA à compter du 1er janvier 2018) et à prendre en charge intégralement les soins médicaux des travailleurs socio-sanitaires assujettis à l’AMO (Assurance maladie obligatoire). Le gouvernement a aussi cédé à la demande d’intégration des contractuels recrutés sur fonds PTTE dans la fonction publique. Pour ce qui est de l’intégration des agents des ASACO, une commission de plaidoyer sera mise en place, conformément au procès-verbal de 2015 sous l’égide du ministère en charge de la Solidarité dans les meilleurs délais. Quant aux contractuels recrutés sur fonds propres, il est convenu que les dossiers des 148 seront, après traitement par la DRH/santé, transmis au ministère du Travail pour parachever le processus.
Autre exigence qui a été satisfaite par le gouvernement : l’abrogation des mutations jugées abusives par les syndicalistes.
En clair, de 2013 au 31 juillet 2017, les engagements financiers du Gouvernement pour satisfaire les revendications des travailleurs se chiffrent à plus 89 milliards de FCFA.
C’est dans le même souci de continuer à mener des actions qui concourent à améliorer de façon substantielle les conditions de travail et de vie de nos concitoyens que le régime, sous la vision et les instructions du président IBK a procédé dès le premier trimestre 2017 au lancement d’un Programme d’urgences sociales. Ce Programme, qui s’étendra sur la période 2017-2020, concernera plus particulièrement les secteurs de l’eau, de l’éducation, de l’énergie, de la santé et des pistes rurales. Il comportera une série d’opérations et de réalisations dont les retombées seront immédiatement perceptibles pour les bénéficiaires.
Le souci des pauvres
Selon le schéma concocté, un programme de généralisation de cantines scolaires sera exécuté au cours de la période ci-dessus indiquée. Dès la rentrée prochaine, une action couvrant l’intégralité du territoire national offrira fournitures et équipements scolaires aux enfants des ménages les plus démunis. Une Opération « Seconde Chance » démarrera cette année et prodiguera en relation avec le personnel enseignant des cours de soutien aux élèves des classes d’examen.
D’ailleurs, les retombées de ce Programme d’urgences sociales sont déjà perceptibles sur le terrain où le taux d’accès à l’énergie a été sensiblement relevé grâce à un vaste programme d’implantation de centrales d’énergie solaire et de centrales hybrides.
Aussi, l’accès à l’eau a été facilité pour les populations à faibles revenus par la multiplication des aménagements et des points d’eau, y compris en milieu urbain que semi-urbain.
Pas plus que le weekend dernier, le ministre de l’Énergie a procédé au lancement officiel de l’opération ‘’5000 branchements promotionnels pour les villes de Sikasso, de Koutiala, de Kayes et de Kati’’ pour un coût global de 12 milliards de FCFA. L’objectif de cette opération cofinancée par le Royaume de Danemark et la Suède vise à soulager la corvée d’eau dans des grandes villes et consiste à faire accéder les familles à faibles revenus aux branchements d’eau.
D’autres actions qui sont inscrites au Programme d’Urgences sociales reposent sur des investissements de proximité qui amélioreront de manière rapide et significative le quotidien des bénéficiaires.
En tout état de cause, il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’engagement et la volonté du président IBK durant ces quatre années sont restés extrêmement attentifs à la portée des actions du Gouvernement en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations. En raison des moyens de l’État qui restent limités, ces actions n’atteignent certes pas toute l’ampleur souhaitée. Mais le gouvernement a continué et continuera à déployer une vigilance particulière pour préserver le pouvoir d’achat de nos concitoyens.
Par Mohamed D. DIAWARA