L’hôtel de la gare a servi de cadre à un point de presse tenu par le groupement des syndicats et associations des cheminots du Mali sous la présidence du coordinateur du groupement Mahamane Thienta en presence de M. Mahamadou Diallo, du Dr. Sidibé de Modibo Sidibé et de Boubacar Diakité ce mardi 17 avril 2018. C’était pour dénoncer le retard de salaire le manque d’engins et matériels pour le fonctionnement, mais surtout pour interpeller les autorités sur les limites du BDF Bamako Dakar Ferroviaire.
Le conférencier, Mahamane Thienta, a commencé par étaler au grand jour l’incurie et le manque de volonté des autorités pour la marche et le bon fonctionnement de la ligne Bamako Dakar Ferroviaire.
Dans ses propos, Thienta affirme que le Président de la République, lors du Conseil des Ministres du 31 mai 2017, avait promis une aide budgétaire de 4,6 milliards de francs CFA pour le service voyageur ; mais que cette promesse de nos jours n’ait pas été honorée. Or, ce seul train voyageur qui circule avec une seule locomotive et en cas de panne il n’y a pas d’autres engins pour le secourir.
Le conférencier a ensuite ajouté que : «La prise en charge du personnel est de 6 mois, ce délai pourrait être prorogé au besoin, compte tenu des aléas liés au temps nécessaire pour la commande et la disponibilité des pièces de rechange ainsi que la réalisation des travaux de réhabilitation de la voie ferroviaire». Voilà toutes choses que le Ministre Boubou Cissé de l’Économie et des Finances refuse de respecter en disant qu’il n’existe pas de ligne budgétaire pour payer les salaires des cheminots. Or, ce que le seul train voyageur en circulation rapporte comme recettes ne suffit pas pour l’entretien même de la locomotive à fortiori pour payer le salaire des travailleurs qui s’élèvent à 180 millions contre une recette de 29 millions pour des charges de gas-oil de 15 millions d’huiles et sans compter les autres frais d’entretien du train .
Toujours, selon le conférencier THienta, si jamais, d’ici au 27 avril prochain, les autorités ne règlent pas les 3 trois mois d’impayés de salaires ; c’est-à-dire, les mois de février, mars et avril plus d’autres doléances telles que la prise en charge des salaires par l’État jusqu’à la mise en œuvre du nouveau schéma institutionnel d’une part et du paiement des indemnités du départ des agents à la retraite de 2017 et de l’acquisition d’outils de production dont des locomotives et wagons et la réhabilitation de la voie. Aussi, de tenir de toute urgence la réunion du Comité inter État. Si ces conditions n’arrivent pas à être réunies, les cheminots prendront toutes leurs responsabilités. Une grande marche pacifique n’est pas exclue très prochainement.
Abdoulaye Faman Coulibaly
LE COMBAT