Face à ce énième échec de Médiation, les patriotes crient à nouveau victoire, saluent la bravoure des autorités, crient à bas la France et la CEDEAO. Mais, je crois que les choses ne sont pas si simples. Elles deviennent de plus en plus critiques avec la cherté de la vie. L’embargo qu’on le veuille ou pas pèse sur les pauvres populations. Non, je ne parle pas de ceux qui vivent dans l’aisance. Je parle de ce chômeur, ce pousseur de charrette, ce maçon, cette vendeuse au bord de la route…Cette catégorie de la population subit l’embargo de plein fouet. Laissons ça ! L’en parler est synonyme d’apatride ou encore passible de peine de prison. Doit-on pour autant se taire ? Non ! Nous aimons le Mali, c’est d’ailleurs le seul bien que nous possédions. La résilience, diront-ils. Serrons la ceinture, sermonner ont-ils. De comment serrer la ceinture quand on n’a même pas ? Le vin est tiré comme j’aime bien le dire, alors buvons-le amèrement ! Oui, buvons l’ensemble durant ces 4 années à venir. Que le président prenne la première coupe en ramenant son salaire à 5 000 000 CFA. Après le PM sa dose avec un salaire de 1 000 000F CFA. Tous les autres hauts cadres y compris les gouverneurs et ambassadeurs, salaire égale d’un fonctionnaire de catégorie A en République du Mali. Aucun autre avantage, même pas des voitures de fonction.
L’économie servira à subventionner les produits de premières nécessités y compris les loyers. Ainsi, le bas peuple pourra accompagner la transition même au-delà de 5 ans. Mieux, sa condition de vie aura évolué comme il n’a jamais été ces 20 dernières années. Certes la transition est largement soutenue par la population mais jusqu’où tiendra-t-il sans un plan d’accompagnement si la CEDEAO maintient sa pression. L’histoire a montré que les soutiens populaires sont éphémères et ne tiennent qu’à un fil.
Amadingué SAGARA