Depuis que le gouvernement a sonné la fin de la longue recréation dans l’attribution du marché de confection de la carte d’identité biométrique, M. Cissé est dans tous ses états. Il use et abuse de tous les moyens pour récupérer l’argent qu’il a mis dans cette bataille.
En effet, il est en train de menacer plusieurs fonctionnaires, des membres de certains cabinets ministériels, des agents du marché public, et tous ceux qui ont pris un franc avec lui. Dieu faisant bien les choses, il se trouve que sa plainte contre l’Etat a été très mal ficelée, parce que crées de toutes pièces par Cissé lui-même, n’ayant plus confiance en personne.
Pour beaucoup d’observateurs avertis, Cissé Technologie se trompe d’adversaire. Pis, des plaintes de ce genre traînent en longueur. Encore pire, sa plainte a été très mal montée. Sans oublier le fait qu’il lie cette affaire aux élections au Mali alors que ce sont deux choses diamétralement opposées. En clair, Cissé Technologie donnera une occasion inespérée à certaines personnes de s’enrichir à ses dépens.
Tout le monde savait que le marché d’attribution de la carte d’identité biométrique allait être annulé. Secret de polichinelle. Le gré-à-gré avec le ministère de la Sécurité n’a pas prospéré, la direction générale des marchés publics s’y étant opposé. L’infortune de Cissé Technologie pouvait donc commencer. Son promoteur aura mieux à gagner à s’en prendre à lui-même et aux cadres véreux et corrompus de l’administration qui lui ont soutiré des milliards…
Ne ménageons pas la chèvre et le chou : la confection de la carte d’identité biométrique ne répond à aucun impératif électoral. Dans la mesure où les cartes NINA sont utilisées pour les élections. La volonté de la Cédéao d’aller à des cartes d’identité biométriques répond plus au souci d’harmoniser les documents de voyage entre ses pays membres. Et non de constituer une base de données numérique pour les élections.
L’homme qui n’a jamais respecté ses engagements dans la livraison de fourniture et d’exécution de contrat est en train de mettre la pression sur les cadres, les ministres et fonctionnaires indélicats, surtout ceux qui l’ont conseillé sur ce schéma. Avec l’annulation du marché, il est en train de citer les noms de personnes au niveau de la Primature, au niveau du ministère de la Sécurité et de la Protection, le ministre et certains membres de son cabinet, sans oublier le DFM de ce département. Il a même donné des délais de remboursement à certains responsables. Au mépris desquels, il les attaquerait en justice. Comme ce qu’il vient de faire avec l’Etat malien en lui demandant 1 milliard de dollars pour dommages et intérêts.
Oui, Cissé Technologie a décidé de porter plainte, fin octobre, contre l’État malien auprès de la Cour de Justice de la Cédéao pour rupture unilatérale abusive de contrat. Cette plainte a toutes les chances d’être rejetée, parce qu’il n’y a pas eu d’attribution de marché. À tout le moins, une entente directe entre Cissé et le général ministre de la Sécurité.
Au fait, cette attribution a été annulée en bonne et due forme. Parce que Cissé Technologie a accepté la mise en place de plusieurs commissions ; il a accepté certaines propositions du gouvernement avant de les rejeter lui-même. Pour ne pas rater le marché, il a voulu accepter certaines concessions-pièges du gouvernement. Voyant qu’il ne pouvait plus faire le travail et n’ayant pas les moyens, le gouvernement a fini par prendre ses responsabilités.
Faisons par ailleurs remarquer que la société Cissé Technologie ne dispose pas d’un mètre carré de surface d’imprimerie pour confectionner la carte d’identité biométrique. Aussi, faut-il le noter, certains de ses partenaires ont commencé à l’abandonner parce qu’il avait consenti à céder la carte à 6000 FCFA (l’unité).
À ce jour, la plainte de Cissé Technologie ne fait guère peur au gouvernement. Au contraire, elle est de nature à accélérer la procédure d’attribution du marché de confection de la carte d’identité biométrique.
C’est un fait : Cissé technologie est techniquement inapte pour réaliser un gros contrat comme celui de la carte d’identité biométrique.
Sinaly KEITA