Organisée par le Cercle culturel germano-malien (Ccgm), en collaboration avec l’Institut Goethe pour valoriser la culture africaine et allemande à travers le conte, cette 3ème édition a eu lieu du 21 au 24 octobre 2013. Elle était riche et variée avec un séminaire de formation, des séances de conte et une excursion à l’intérieur du Mandé.
La première étape de cette caravane a porté sur un atelier de formation qui a réuni les journalistes culturels maliens autour de la thématique : «Contes et médias». Ladite formation a permis aux uns et aux autres de connaître l’importance du conte et le rapport contes-médias, deux disciplines qui ont en commun le récit.
Le formateur Binda N’Gazolo, conteur et comédien camerounais, a mis l’accent sur les valeurs culturelles et traditionnelles africaines, en général et maliennes, en particulier, inspirées de la Charte du Mandé. À l’en croire, nul n’a besoin de la permission, de quiconque, pour raconter des contes à la génération future pour la sauvegarde de la culture.
À noter que la journée du 21 octobre 2013 s’est achevée par l’ouverture de la caravane au Palais de la culture de Bamako. Cette cérémonie a débuté par le discours de bienvenue de Dr. Bakary Camara, président du Comité d’organisation et non moins directeur du Ccgm. Il a indiqué que le conte est le passé, le présent et le futur.
Après lui, des conteurs tels que Binda N’Gazolo du Cameroun, Etienne Kouamé de la Côte d’Ivoire, Boukary Tarnagda du Burkina Faso et Kary Coulibaly du Mali ont chauffé la salle à blanc à travers des différents contes de leurs pays respectifs. Sans oublier la prestation musicale de Mariam Koné qui faisait partie des candidats sélectionnés au Prix «Découverte RFI».
La seconde journée, celle du 22 octobre 2013, a été marquée par le voyage sur Sanankoroba, où les conteurs locaux comme Maïmouna Samaké, Batoma Kouyaté, Daouda Coulibaly et Kary Coulibaly ont montré leur savoir-faire devant les enfants du village SOS.
Le jour suivant, c’est-à-dire mercredi 23 octobre 2013, une visite a été effectuée dans le Mandé profond pendant toute une journée, notamment à Kangaba et au Kouroukan Fouga, un des lieux historiques du Mandé. L’équipe était guidée par Moussa Diabaté qui appartient à la lignée des Djéli du Mandé. Il a expliqué de long en large l’histoire de Kangaba et celle de la Case sacrée. À propos de cette Case sacrée, Mamady Bereté dit Balimady nous a révélé qu’elle est rénovée tous les 7 ans par les filles et fils légitimes du village.
Puis, nous nous sommes rendus à Kéla, localité située à 5km de Kangaba. Là, un accueil chaleureux, avec du Djembé, du N’goni et autres instruments traditionnels, nous a été réservé. D’après les habitants de ce village, c’est une tradition unique chez les «Mandéka» (les populations du Mandé). Et après les salutations et les présentations des hôtes, place aux contes. Six conteurs de ce village étaient au rendez-vous. Il s’agit en l’occurrence de Lanfia Diabaté (griot), Manny Kamissoko, Binta Kouyaté, Amara Diabaté, Issa Diabaté et Kola Thiaw. La manifestation a pris fin par la visite chez le djélikountigui (chef des griots).
La clôture de tous les événements entrant dans le cadre de cette 3ème édition de la Caravane du conte, a eu lieu le jeudi 24 octobre 2013 à l’Institut français, avec les contes, cette fois-ci, de l’Allemagne, du Togo et du Mali, pays hôte.
Prenant parole, le directeur du Ccgm, Dr. Camara Bakary, a remercié les uns et les autres pour leur participation et leur soutien à la réussite de cet événement.
Vivement la 4ème édition !
Safiatou THIAM
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Carrefour de la mode : La 2ème édition est là
Dans le cadre de la valorisation de la mode au Mali, l’Agence Tom Event et Mali mode association ont initié «Carrefour de la mode» qui est à sa seconde édition et se tiendra du 15 au 17 novembre 2013 à Bamako. Les organisateurs étaient face à la presse le mardi 5 novembre dernier à la Galerie Medina.
Cette seconde édition du festival «Carrefour de la mode» étant un rendez-vous pour tous les acteurs de l’artisanat, de la culture, des médias, des Agences de mode et de communication, elle vise la promotion des acteurs de l’artisanat en offrant un espace d’échanges culturels et économiques pour donner un coup de piston à la coopération, au développement communautaire, à l’épargne, au financement de projets et à l’entreprenariat.
Après la première édition en 2012, le Carrefour de la mode revient encore avec un programme riche et varié. Au menu, il y aura, entre autres, des défilés de mode, des expositions, de la musique et des ateliers de formation en bogolan, couture, coiffure et maquillage, pendant tout un week-end.
Cette information a été donnée au cours d’une conférence de presse co-animée par Ismaël Soumaoro, directeur artistique du festival ; Nana Diaby, directrice déléguée de «Le Dourouni» ; Mehumuna Schumann d’Afro Fashion ; Farah et Mimi Pedro Kouyaté, stylistes. Ils ont mis l’accent sur la richesse de la culture malienne, l’engagement des stylistes par amour pour le Mali, le rôle que joue la mode dans la vie quotidienne et enfin le manque de financement et de partenariat.
À les en croire, l’Etat ne joue pas pleinement son rôle dans cette discipline. C’est pourquoi, ils se sont engagés pour aider les jeunes talentueux et toute personne désirant évoluer dans le domaine de la mode.
Cette conférence de presse s’est achevée par une démonstration de défilé de mode du festival, comme un avant-goût offert aux hommes et femmes des médias.
Safiatou THIAM
Source: Le Reporter
