Dans le cadre de la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, célébré ce 2 novembre 2018, la Fédération internationale lance une campagne contre l’impunité dénommée Endimpunity 2018.
L’impunité couvre les situations dans lesquelles les menaces, agressions et crimes contre les journalistes restent impunis. Il en résulte la peur, l’intimidation, la censure et l’autocensure qui mettent en péril la liberté de la presse, le droit du public de savoir, et laisse les victimes et leurs familles sans défense.
Selon les statistiques de la FIJ, 73 personnes ont déjà perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions depuis le début de l’année. A l’heure actuelle, seul un meurtre de journalistes sur 10 est résolu. La situation est encore pire pour les agressions qui ne sont pas mortelles. Les gouvernements ont failli à leur devoir de traquer les agresseurs et les meurtriers de travailleurs des médias.
L’impunité ne met pas seulement en danger les journalistes, elle menace la démocratie et compromet les espoirs de paix et de développement. Il existe des bases légales pour la protection des journalistes en tant que civils que les Etats ont l’obligation de mettre en place selon le droit national et international (plus d’information ci-dessous).
Notre campagne #endimpunity 2018 vise à tenir responsables les gouvernements et les gouvernements de facto pour leurs records d’impunité. Elle vise à dénoncer tous les crimes ciblant les journalistes qui restent impunis. Le meurtre est la plus haute forme de ces crimes mais toutes les attaques ciblant les journalistes restant impunies doivent être dénoncées. Ces 6 dernières années, plus de 600 journalistes ont été tués. Soixante-treize pour l’année 2018 toujours en cours. Il ne peut y avoir de liberté de la presse quand les journalistes travaillent dans la peur.
La Journée internationale contre l’impunité pour les crimes commis à l’encontre des journalistes a été adoptée le 18 décembre 2013 par l’ONU pour être célébrée le 2 novembre, date d’anniversaire de l’assassinat de deux reporters de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, au Mali, en 2013.
Cette Journée précède une date importante, celle du 23 novembre, lorsqu’en 2009, avait lieu le massacre de Maguindanao aux Philippines au cours duquel au moins 32 journalistes ont perdu la vie dans ce qui reste l’agression la plus meurtrière contre les médias.
Source : FIJ
Mali24