C’est une épineuse équation que le premier responsable de la gendarmerie doit équilibrer : veiller au sérieux du travail dans les différents démembrements de la gendarmerie du pays. Cela à cause de plusieurs plaintes que nous recevons des populations qui ne savent pas à quel saint se vouer.
La dernière en date concerne la gendarmerie de Banankabougou. En effet, selon une source digne de foi, cette brigade fait parler d’elle en mal. Pour preuve, il y a juste quelques semaines, sur demande des parents d’une jeune fille qui s’enfuyait avec un tailleur, les amoureux ont été interpellés. Ils avaient rejoint dans cette cellule deux autres filles, arrêtées pour braquage.
Le comportement peu orthodoxe dans cette histoire est que les “détenus n’ont fait qu’une seule nuit dans leur cellule, car le lendemain samedi, ils n’étaient plus là. Les hommes du commandant de brigade, Daouda G. Coulibaly, ont prétexté que les trois filles se sont enfuies. L’argument avancé est que les demoiselles auraient dit qu’elles voulaient uriner et ont pris la poudre d’escampette par la suite.
La question qui taraude l’esprit des observateurs est de savoir comment la gendarmerie nationale est tombée si bas pour laisser les filles s’évader ? Y a-t-il eu deal entre les trois filles et la gendarmerie ? La question vaut son pesant d’or quand on sait qu’il y aujourd’hui une véritable crise de confiance entre la police et la population. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, certains ont décidé de mettre la police à l’écart et traiter directement avec la gendarmerie. Et dire que celle-là aussi ne joue pas son rôle, ça fait craindre.
Affaire à suivre
Dougoufana Kéita
La Sirène