Des véhicules blindés de la présidence loués à la Minusma par le fiston N°2, un délit passible d’incarcération. C’est de l’usage et du détournement de biens publics à des fins personnelles. Il s’est aussi avéré qu’il a eu des marchés de milliards à la Défense notamment les munitions. Un marché juteux vu qu’il n’a pas livré les quantités dudit marché. «Ce qui est sûr c’est que la crédibilité de cette transition repose sur la capacité de ses dirigeants à traîner devant la justice ceux qui se sont comportés comme si le pays était leur héritage familial.»
Où est passé le colonel Diaw ?
Commandant de zone militaire de Kati, avant le coup d’Etat du 18 août dernier, le colonel Malick Diaw est depuis le 1er vice-président du Conseil national pour le salut du peuple (CNSP). À la faveur de la composition de l’équipe Moctar Ouane, il est le seul responsable de la junte dont le nom ne figure pas sur la liste du gouvernement. Du coup, des interrogations fusent de partout pour savoir quel sera désormais son rôle dans la transition. Le colonel a-t-il préféré son poste de commandant de zone à celui d’un strapontin de ministre ? Pour les observateurs, le colonel très prisé dans le milieu militaire serait partant pour diriger la constituante de la transition.
L’imam dribble ses alliés !
Les responsables du M5-RFP sont-ils en harmonie ? C’est le patent constat qui se dégage après la composition du gouvernement de transition. Aucune tête pensante du mouvement n’a été aperçue dans le nouvel attelage gouvernemental. Pourquoi une telle absence ? Il nous est revenu que celui qui est considéré comme l’autorité morale a choisi son camp. C’est pourquoi, ceux qui sont aperçus dans le gouvernement portent sa marque. Parmi ces personnes, on peut citer volontiers Mohamed Salia Touré, membre de la CMAS, Mohamed Coulibaly. Ni Nouhoum Sarr, ni Mohamed Ikassa Maïga, deux politiques annoncés, ne figure dans le gouvernement de Moctar Ouane. En clair, au M5-RFP, certains parlent de dribble de l’imam.
La belle mort d’EMP ?
Silencieux depuis le départ du président Kéita, les responsables de la coalition ‘Ensemble pour le Mali’’ (EPM), qui a porté sa candidature en 2018, ne donnent plus de la voix. Pas de réunion, pas de concertations encore moins de déclarations au sujet de la marche du pays. Constat frappant, depuis quelques semaines, le Rassemblement pour le Mali (RPM), qui a la présidence de cette coalition, a pondu des communiqués et déclarations en son nom. Pour certains, EPM manque de leadership affirmé pour défendre l’héritage politique du président IBK. Et du coup, les plus sceptiques prédisent la belle mort de la coalition qui, au plus fort de son accointance avec l’ancien régime, a donné des sueurs froides aux autres soutiens du pouvoir.
Source : Sud Hebdo