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Bamako: Les jeunes pleurent les morts de Gao et rappellent l’État au respect des libertés individuelles

A Bamako, plusieurs centaines de jeunes ont battu le pavé, jeudi 14 juillet, pour apporter leur soutien à leurs “frères” de Gao.

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“Trop c’est trop”. Ce sont ces quatre mots qui ont poussé des jeunes bamakois dans la rue, jeudi, pour apporter leur soutien aux jeunes de Gao.

Mardi 12 juillet, une manifestation dans cette ville pour contester la mise en place des autorités intérimaires a été réprimée par les forces de l’ordre. Au moins trois morts et 35 blessés ont été enregistrés.

“La jeunesse malienne est unie, à l’intérieur comme à l’extérieur. Et nous disons non aux tueries de Gao qui ne se justifient pas”, dénonce Moussa, manifestant originaire de Gao.

“Non aux tueries de Gao”. C’est également l’un des slogans de la marche qui a quitté la place de l’indépendance pour le monument de la paix. “Nous pleurons nos amis tués en défendant leurs droits civiques”, indique Aliou, membre de l’association Zaa-Kossey.

Bien encadrés par les forces de l’ordre, les manifestants ont tenu également à “rappeler l’État au respect des libertés individuelles”. “La répression de la marche de Gao fait suite à de nombreux cas de violation des libertés individuelles comme la disparition du journaliste Birama Touré et les arrestations et violences contre des manifestants de Yelimane”, affirme un des organisateurs de la marche.

Il y a quelques mois, les populations de Yelimane, un cercle de la région de Kayes, se sont révoltés contre une taxe dans la localité. Dans une marche non autorisée, plusieurs d’entre elles avaient violentées et enfermées.

“Ce sont autant de raisons qui nous poussent à inviter les pouvoirs publics à respecter l’esprit démocratique. En reconnaissant la liberté de manifester et de s’exprimer”.

Le même genre de manifestation, non autorisée a eu lieu simultanément à Tombouctou. En plus d’apporter leur soutien aux “martyrs” de la cité des Askia, les jeunes tombouctiens ont exigé également un “recrutement spécial dans les différents corps des forces de défense et de sécurité”. En plus de la relecture et “une large dissémination” des textes sur les autorités intérimaires.
Dans la ville de Gao, la situation est calme. Mercredi 13 juillet, une délégation dépêchée dans la ville a donné l’assurance d’accéder aux volontés des jeunes.

 

La rédaction 

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