Bally est arrivé à l’ORTM à la faveur de la nomination de Diango Sissoko comme Premier ministre intérimaire à la place de Cheick Modibo Diarra. Diango Sissoko a été nommé le 11 décembre 2012 et sa mission a pris fin le 5 septembre 2013, soit 8 mois et 25 jours. Ce n’est pas cela qui nous intéresse. Encore moins le lien de parenté entre Bally Idrissa Sissoko et Diango Sissoko.
Avant sa nomination comme Directeur général de l’ORTM, Bally était le directeur de la Cellule de communication de la Primature. Il a été nommé le mercredi 25 avril 2012, lors d’un Conseil des ministres, au poste de Directeur général. Il remplaçait ainsi Baba Dagamaïssa qui avait été nommé le 20 juin 2012.
Il faut rappeler que Bally Idrissa avait déjà occupé ce poste entre le 18 mai 2011 et le 20 juin 2012, après le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012.
Bally Idrissa Sissoko est de la même promotion que feu Thomas Lazard Keïta, qui a quitté l’ORTM quand Bally est devenu Directeur de la télévision nationale. Pour Thomas, c’était une injustice parce qu’il était major de leur promotion au CESTI de Dakar. Par conséquent, il connaissait bien Bally et sa capacité. Thomas Lazard Keïta a quitté l’ORTM et n’y est plus revenu jusqu’à sa mort. Il était responsable de la communication de la Délégation générale aux élections (DGE). Et pourtant, il avait prévenu les travailleurs de l’ORTM que Bally ne peut diriger un service, qu’il ne peut faire le management et donner des résultats.
Mais il se trouvait que l’appui de Bally était le Directeur général de l’ORTM d’alors, Sidiki N’Fah Konaté. Il a fallu le départ de ce dernier pour que les travailleurs découvrent le vrai Bally Idrissa Sissoko. Sidiki Konaté lui a tout donné. Grâce à lui, quand Bally a été viré de son poste de directeur de la télé, un poste taillé sur mesure lui a été donné : directeur des prestations et marketing. Dieu seul sait comment cela a été fait. Mais hélas, Bally s’est retourné contre le même Sidiki N’Fah Konaté, le traitant de tous les noms d’oiseaux.
Aujourd’hui, la réalité est connue de tous : Bally Idrissa Sissoko n’a pas la capacité nécessaire pour gérer une boîte comme l’ORTM. Et pourtant, mine de rien, il a vu passer 6 ministres de la Communication, dont deux voulaient le relever, sinon l’avaient informé de leur volonté de le relever, mais ceux-ci quitteront leur poste sans pouvoir le faire. En l’occurrence : Hamadoun Touré, Bruno Maïga, Manga Dembélé, Jean-Marie Sangaré, Mamadou Camara et Choguel K. Maïga. Certains disent qu’il (Bally) avait arrêté une rémunération mensuelle pour ce dernier. En tous cas, c’est sous celui-ci qu’il a été relevé et Choguel dit n’en être pas au courant.
Bally Idrissa Sissoko laisse l’ORTM dans un état très critique. En effet, la régie de l’ORTM a été saisie par les impôts cette année, parce qu’elle ne reversait pas les TVA et autres taxes, alors que les publicités de Malitel et d’Orange-Mali passent à longueur de journée, sans compter les autres clients. L’INPS, selon nos sources, est aussi aux aguets, sans oublier le grand dysfonctionnement au sein même de la boîte.
Le Desk sport ne peut plus envoyer un journaliste et un caméraman couvrir les activités sportives internationales ; des émissions ont été suspendues, certaines supprimées ; des missions ne sont plus financées ; les grandes enquêtes et autres émissions sont annulées. L’ORTM encaissait de l’argent qui était mal géré par Bally Idrissa Sissoko. Thomas Lazard Keïta avait-il raison au regard du résultat que Bally laisse derrière lui ?
Békaye DEMBELE
Source: Le Reporter