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Autoroute de Bamako-Ségou : Plus de 68 % des travaux réalisés

Financés à plus de 73 milliards de FCFA, les travaux de construction de la RN6, en autoroute (phase I) se poursuivent à souhait. L’Entreprise China Road and Bridge Corporation (CRBC) en charge du chantier est déjà à plus de 68 % de réalisation. Pour en savoir davantage, une mission conduite par le ministère de l’Equipement et des Transports a visité, le chantier, le 5 avril dernier, afin de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux et édifier par la même occasion l’opinion nationale sur le déroulé réel des travaux de ce grand chantier économiquement bénéfique à la fois pour notre pays et pour la sous-région ouest-africaine.

 travaux route maquette autoroute bamako segou

En rappelant le contexte de ce gros projet de construction de la RN6, l’autoroute de Bamako-Ségou, dont le financement a été sollicité par le gouvernement du Mali auprès du gouvernement de la République populaire de Chine s’inscrit dans le Programme de réhabilitation, de modernisation et d’extension du réseau routier du Mali.

 

 

Sa réalisation contribuera, à n’en pas douter, à l’atteinte des objectifs fixés dans le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP), qui est le document de référence des politiques et programmes du gouvernement de la République du Mali.

 

 

Sur un tout autre plan, soulignons que l’objectif global recherché est de contribuer, grâce à la facilité de mobilité des agents économiques, au développement économique et social du pays. Quant aux objectifs spécifiques, ils portent particulièrement sur la réduction des encombrements aux entrées et sorties de la ville de Bamako, tout en assurant une meilleure fluidité du transport routier entre Bamako (capitale du Mali) et la région agro-économique de Ségou, ainsi que d’autres régions de l’intérieur, notamment celles du Nord par un niveau de service plus adapté.

 

 

Il s’agira aussi, à travers la construction de cette autoroute de permettre : « la favorisation du développement socio-économique des régions bénéficiaires ; la réduction du coût du transport et des accidents de circulation ; l’amélioration du cadre de vie des populations riveraines ; et de la contribution au renforcement des infrastructures routières et à l’augmentation du niveau de service des routes principales ».

 

Un projet en deux phases…

Pour un rappel, il faudra souligner que le projet de construction de cette nouvelle autoroute est en deux phases. Présentement, le chantier est en cours sur la phase I, laquelle (phase I) concerne la réhabilitation de l’ancienne route nationale 6, en voie très large : 10, 30 mètres en brousse et 11 mètres dans les agglomérations, avec par endroits des poches pour garage en cas de panne de véhicule, le tout, bâti en béton bituminé, ce conformément en respect des normes standards de la Cédéao : le transport routier international.

 

 

Sur le terrain, l’équipe du ministère de l’Equipement et des Transports, qui était conduite par Zhao Ahmed Amadou Bamba, chargé de mission, comprenait : Adama Guindo de la division contrôle travaux techniques (DCTT) ; Issa Koné du bureau d’étude Cira, Yan Bin, administrateur délégué de l’entreprise China Road and Bridge Corporation (CRBC). Elle a fait des constats sur le chantier lesquels ont trait à la non-libération des emprises par les populations, qui ne semblent jusqu’ici, pas comprendre l’importance des enjeux économiques de ce gigantesque chantier pour elles.

 

 

Des messages de sensibilisation ont été diffusés par les membres de la délégation du ministère de l’Equipement et des Transports à l’endroit des populations riveraines, les invitant à libérer les emprises pour permettre la bonne exécution des travaux. La fin de travaux de la première phase est fixée au mois de février 2015. Mais, sans la libération des emprises surtout dans des villes et villages traversés par le projet, les travaux de la phase I, de la construction de cette nouvelle autoroute (longue de 211,811km) connaîtront des retards totalement indépendants de la volonté de la CRBC.

 

 

A Fana, tout comme à Kasséla, Zantiguila, Marakacoungo, Korokoro et bien d’autres localités, les populations n’ont toujours pas libérer les emprises, alors que des dispositions adéquates ont été prises par l’Etat du Mali et par l’entreprise CRBC pour indemniser les uns et les autres à hauteur de plus de 7 milliards de FCFA.

 

 

Notons que le financement des travaux est assuré à 100 % par l’Eximbank de la République populaire de Chine à travers l’accord de prêt GCL. Quant au délai initial de la phase I du projet, il était de 35,5 mois, pour être livré à l’Etat du Mali au mois de février 2015. A la suite des événements du 22 mars 2012, les travaux ont connu  une interruption de quelques mois, à cela, il faudra ajouter des arrêts momentanés provoqués par des pluies (saison hivernale oblige). Sur le chantier, l’entreprise CRBC n’est pas en retard au regard du pourcentage de réalisation des travaux.

 

 

Youssouf Coulibaly

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau

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