En effet, après le carnage par les bandits armés dans le cercle de Bankass qui a entrainé la mort de trente-six (36) civils, les démons très actifs dans la région de Mopti à nouveau, endeuillent le pays dogon par leurs actes de mécréants. Ils ont tué douze (12) civils, le mardi 14 juillet dernier. Ainsi, selon nos sources, un groupe d’assaillants ayant trouvé refuge dans la forêt de Bombou a attaqué les villages de Moniboro et Intemenou dans la commune de Sangha. Les malfaiteurs sont venus à bord de plusieurs motos et ont visé les jeunes qui faisaient paître les troupeaux aux alentours des deux (02) villages, proches l’un de l’autre.
« Les villageois sans défense n’ont pu opposer aucune résistance face à leurs agresseurs qui ont sans discernement tiré sur eux ».
À croire les témoins, les assaillants ont tiré sur toutes les personnes qu’ils ont trouvées sur leur champ. Les paysans, pour échapper à l’expédition punitive, ont fui laissant leurs agresseurs dans les champs et dans les villages. Les mêmes sources ajoutent qu’au cours de l’attaque, huit (08) personnes ont été tuées: quatre (04) dans le village de Moniboro et quatre (04) dans le village d’Intemenou et plusieurs animaux volés.
« Dans un élan de pillage et de vol, les malfaiteurs du jour ont emporté des bœufs de labour et plusieurs petits ruminants. Certaines familles ont perdu. Elles ne pourront plus cultiver cette année », déplorent-t-elles.
Pour eux, les auteurs de cet acte odieux ont connu dans les localités et sont tous indentifiables. Ils sont dans la forêt Bombou et mènent des assauts à travers la région de Mopti. Avant de préciser que les Forces Armées Maliennes (FAMa) sont postées à une trentaine de kilomètres des localités attaquées. En plus de l’attaque de ces deux (02) villages dans la Commune rurale de sangha, quatre (04) personnes ont été tuées dans les villages de Dangabouro, Diankoudia et Soye, toutes dans la Commune de Madougou.
Rappelons que depuis 2012, la région de Mopti, principalement les cercles de Bandiagara, Bankass et de Koro sont devenus le sanctuaire des bandits armés, des terroristes, des narcotrafiquants, des voleurs de bétails et d’autres formes de banditisme qui s’en prennent à la paisible population dans leurs champs et dans leurs maisons. Une situation qui interpelle les autorités maliennes et la Communauté Internationale à prendre des mesures drastiques contre les malfrats. Ces localités sont devenues zones de morts. Le pays dogon est en voie de disparition.
ABDOUL KARIM SANOGO
Source : NOUVEL HORIZON