«Nous saluons le vote de la loi pour la protection des handicapées, mais nous condamnons avec la dernière rigueur l’assassinat de l’Albinos Ramata Diarra», dixit Moctar Bah, Président de la FEMAPH. C’était le 14 mai 2018, au siège de la FEMAPH, que la fédération malienne des personnes handicapées (FEMAPH) a rencontré les Hommes de médias. C’était sous la présidence de Moctar Bah, Président de la Fédération, en présence de Mme Sinaba Harouna Djiguine Gakou et de Fatoumata Traoré, Présidente de l’association malienne des albinos (AMA).
À l’entame de ses propos, le conférencier Moctar Bah, Président de la FEMAPH, a donné l’information sur l’arrestation des assassins de la petite Ramata Diarra
Selon la Fédération malienne des personnes handicapées (FEMAPH), les auteurs de l’assassinat de Ramata Diarra, la petite albinos de 5 ans, tuée à Fana, ont été arrêtés. «Les auteurs de l’assassinat de la petite Ramata Diarra ont été arrêtés, selon les informations que nous avons eues. Si cela s’avère vrai, la FEMAPH va porter plainte contre les auteurs », a déclaré Moctar Bah, Président de la FEMAPH, lors d’une conférence de presse, le 15 mai 2018.
La FEMAPH a, ensuite, invité le Gouvernement à l’ouverture d’une enquête pour que les responsables ne restent pas impunis. Dans un communiqué de presse, les personnes handicapées ont condamné cet acte barbare et ont demandé aux autorités pour que la justice ait tous les moyens pour rendre la justice.
Par ailleurs, les personnes handicapées ont salué l’adoption de la loi relative aux Droits des personnes. Depuis 1988, on se bat pour que le processus de l’adoption de cette loi aboutisse au Mali où les personnes handicapées représentent 25% de la population (plus de 2 millions). La loi recommande une protection sociale pour accompagner les personnes handicapées. Cette loi est venue d’une convention à laquelle le Mali convention devrait se conformer.
La loi demande des traitements spécifiques qui ne sont pas des faveurs. «Moi Rose, j’ai besoin d’une chaise roulante, j’ai besoin d’un ascenseur pour aller à l’étage supérieur. Moi handicapé visuel, né à Kayes, si je dois aller à Kayes chercher mon casier judiciaire le temps pour le concours serait passé. Ce sont des spécificités qui expliquent pourquoi il faut cette loi », a affirmé Rokia Diakité dite Rose, membre de la FEMAPH.
Il faut que l’État soit là pour l’accompagnement. Le Gouvernement ne prend pas soin des personnes handicapées parce qu’elles sont handicapées. « C’est pour qu’elle bénéficie de ses droits comme l’accès aux logements sociaux. C’est dans l’intérêt de tout le monde que 2 millions de personnes ne sont pas oubliées », conclura Rokia Diakité dite Rose.
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