Comme annoncé dans notre parution n°1759 du mercredi dernier, les cheminots, en colère, ont pris d’assaut, avec les trains voyageurs, les routes principales de Bamako pendant les heures de pointe. L’objectif était de manifester leur indignation et de revendiquer quatre mois d’arriérés de salaires.
Décidément, rien ne va plus dans ce pays, depuis l’arrivée d’IBK à la magistrature suprême nationale. Si ce n’est pas les grèves, c’est des marches de revendications. Les travailleurs des secteurs public et privé, le citoyen ordinaire, le monde éducatif, tout le monde se plaignent et dénoncent l’indifférence et l’irrespect du Régime d’IBK à ses engagements. Après de fausses promesses et ponctuées des verstes coraniques en 2013, voilà ce que les travailleurs sont victimes sous le règne du même Homme: Quatre mois sans salaires, les promesses de 4,6 milliards aux cheminots depuis le conseil des Ministre de mai 2017 non ténue, manque d’outils de travail, etc. Le chic est que l’ancien train de l’ex-Président ATT qu’il a repeint et présenté aux Maliens comme tout neuf est actuellement bloqué à la gare. Diantre, IBK a-t-il oublié le slogan « Mali d’abord » ? Ou est-ce simplement un moyen de tromper la vigilance du Peuple malien ?
Bref, ce sont ces quelques raisons qui ont poussé les cheminots de faire de l’ensemble des Régions ferroviaires du Mali à se faire entendre autrement. Cela, après l’annulation de leur marche pacifique qui était prévue pour le mardi dernier par les autorités du pays. Ainsi, pour taper fort et réclamer leurs droits, les cheminots ont barricadé la ville de Bamako à l’aide des trains voyageurs. Durant toute la matinée d’hier, certaines voies publiques de la capitale malienne étaient bloquées. De l’échangeur du CinéMagic Babemba en passant par la Mairie du District jusqu’au Rond-point central de Rail da, face à l’Assemblée Nationale, tous les accès étaient bloqués. Une situation qui avait obligé les usagers de la circulation à rouler à l’inverse. Ce qui dénote que le soir du quinquennat d’IBK est plein de renseignements. D’une manière ou d’une autre, le soulèvement des travailleurs et de la population civile au soir du mandat de «Boua» qui a été majoritairement élu avec 77,61% prouve à suffisance que son électorat n’est pas satisfait de son bilan. Le natif de Koutiala a certainement montré ses limites et n’a pas pu tenir ses engagements vis-à-vis du Peuple malien dont il avait promis monts et merveilles en 2013.
IBK pourrait-il compter sur ces mêmes travailleurs pour se faire élire en 2018 ?
Un mystère tout de même…
Seydou Konaté
Source: lecombat