L’annonce n’a été faite que le dimanche 23 juillet dernier. En effet, des informations circulent depuis un certain temps, faisant état de l’arrestation par Barkhane d’un bras droit du prêcheur radical Amadou Koufa, leader de l’ex-Front de Libération du Macina devenu Katiba d’Ançar Dine pour le Macina, membre de la coalition jihadiste « Jamaât Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin » dirigée par Iyad Ag Ghali.
Une nouvelle confirmée par un haut responsable malien qui, au cours d’une récente interview, a indiqué que le terroriste en question répond au nom de Alhousseyni Ag Assala. Arrêté dans la région de Tombouctou au cours d’une opération menée depuis le 8 juillet dernier, il est présenté comme étant le chargé de la logistique au sein du groupe d’Amadou Koufa.
Selon l’AFP citant des sources sécuritaires, le terroriste en question effectuait « des va-et-vient entre Gao et Mopti pour ravitailler les terroristes en armes et munitions ».
Pourtant, il est connu de tous que très généralement, les hommes livrés par Amadou Koufa pour mener des opérations terroristes sont, pour la plupart, des ressortissants des régions de Ségou et Mopti. Ce qui n’est pas le cas de Alhousseyni Ag Assaleh, qui est de Tombouctou.
De sources dignes de foi, le nom du présumé terroriste capturé par Barkhane est en fait Alhousseyne Ag Saleh Ag Mohamoud et non Alhousseyni Ag Assala. Il est de la tribu Kel Ansar, l’une des plus importantes de la région de Tombouctou.
Son arrestation a effectivement eu lieu, le samedi 8 juillet dernier, à Emnaghata, localité relevant administrativement de la commune de Ber et située à près de 100 km de Tombouctou. Il était en compagnie de cinq personnes de la même tribu, qui seront par la suite relâchées grâce à l’intervention du chef de la tribu Kel Ansar, Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmed.
Pour l’heure, seul Alhousseyne Ag Saleh Ag Mohamoud est encore détenu. Cela, malgré la réaction de ses proches qui continuent de clamer son innocence, affirmant qu’il n’a aucun lien avec les mouvements terroristes très actifs dans la zone. En tout cas, cette situation prouve, encore une fois, la complexité de la lutte contre le terrorisme. Surtout si l’on ne dispose pas de renseignements fiables sur l’identité des personnes qui sont présentées comme des terroristes ou des complices.
Ce qui montre, une fois de plus, la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, particulièrement dans ses volets sécuritaires. En effet, les éléments des patrouilles mixtes, dont le lancement est attendu, devraient être en mesure de contribuer efficacement à cette lutte, notamment dans la reconnaissance des présumés terroristes.
Source: kibaru