Le président du parti pour l’Action civique et patriotique (PACP), Yeah Samaké, a violemment critiqué hier dimanche l’arrêt de la cour constitutionnelle qui a invalidé la liste alliance Yelema, Sadi, PACP, Sira et RDPM pour les législatives du 24 novembre prochain dans la circonscription électorale de Kati. C’était en marge d’une manifestation populaire de protestation à Ouéléssebougou.
Accompagné par le président de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nation, Boureima Dicko, les candidats Bakary Keita de Yéléma, Ibrahima Kébé Sadi, Moctar Sanogo Sira, Diarah Diarra PACP, Oumar Keita PACP et Aly Coulibaly du RPDM, le maire de la Commune rurale de Sanakoro-Djitoumou, Yeah Samaké était face à ses militants, le dimanche 10 novembre 2013 pour expliquer les raisons du rejet de la liste alliance Yelema, Sadi, PACP, Sira et RDPM pour les législatives du 24 novembre prochain dans la circonscription électorale de Kati.
En compétition pour l’hémicycle le 24 novembre prochain, la liste alliance PACP, Yéléma, Sira, Rpdm et Sadi a été rejetée par un arrêt de la cours constitutionnelle le jeudi 31 octobre dernier. Cela, à la suite d’une requête de l’URD au motif que 2 candidats de cette liste, à savoir Niankoro Yeah Samaké et Diarah Samaké se sont présentés sous la bannière du PACP alors qu’à l’issue des élections de 2009, ils ont été élus conseils communaux respectivement de l’URD dans la Commune de rurale de Ouéléssebougou et l’USRDA dans la commune de Moribabougou. N’ayant pas démissionné de leurs fonctions de conseil communal, leur présence sur la liste querellée sous couleur du PACP est illégale, a tranché la cour constitutionnelle. Cette décision continue de susciter la colère des militants de base desdits partis concernés. Ils ont montré leur amertume à travers une manifestation populaire ce dimanche à Ouéléssebougou
S’adressant aux militants, le secrétaire général de la sous section PACP de Ouéléssebougou, Moriba Samaké a exprimé que cette décision de la cour constitutionnelle est une violation des droits des candidats. « C’est parce que les autorités savaient que la liste de Yeah Samaké allait être élue dès le 1er tour. La page de 20 ans de corruption, de délinquance financière et de la machination politique est loin d’être tournée. Il revient aux militants de conjuguer les efforts pour imposer le changement tant souhaité par le peuple Malien », a déclaré le secrétaire général de la sous section, Mariba Samaké.
« Ceux qui croyaient que l’heure du changement a sonné avec l’élection d’IBK à la tête du conseil supérieur de la justice devraient encore attendre », a déclaré le président du parti, Niankoro Yeah Samaké. Et de qualifier l’acte de l’amateurisme. A écouter le maire, l’alliance Yelema, Sadi, PACP, Sira et RDPM a été victime d’une machination politique de l’Urd. « Pourquoi invalider ma liste alors que j’ai été reconnu comme candidat officiel à la présidentielle de juillet dernier. Et mon score n’a pas fait l’objet de débats », ajoute-t-il.
Pour se faire entendre, les candidats disqualifiés ont adressé une correspondance aux Ambassades de France, USA, la présidence et la Cour constitutionnelle et des marches seront organisées dans les jours à venir.
Nabila Ibrahim Sogoba, envoyé spécial à Ouéléssebougou
Source: L’Indicateur du Renouveau