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ANTÓNIO GUTERRES DÉPLORE UNE «DÉTÉRIORATION ALARMANTE DE LA SITUATION SÉCURITAIRE» AU MALI

Dans un rapport trimestriel sur le Mali.

Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déploré dans un rapport trimestriel sur le Mali les retards politiques dans l’application de l’Accord de paix de 2015 et l’insécurité croissante dans un pays où “les groupes terroristes gagnent du terrain”, ont rapporté des médias africains et français.

Dans ce document remis récemment aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, António Guterres souligne que “l’incertitude domine” sur l’avenir des réformes politiques alors que des élections parlementaires devraient être organisées au Mali en 2020, précise “Jeune Afrique”.

“Je suis préoccupé par les retards persistants dans la mise en oeuvre de l’Accord de paix”, a noté le secrétaire général en évoquant les difficultés du “dialogue national inclusif” et “l’insécurité croissante à travers le pays, notamment le manque de redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes dans le Nord”.

“La nouvelle détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans la région du Sahel dans son ensemble est alarmante. Les groupes terroristes gagnent du terrain, tandis que les attaques contre les forces de sécurité nationales et internationales se poursuivent sans relâche” a, encore ajouté Guterres.

Selon le même rapport, les pertes dans les rangs de l’armée malienne entre octobre et décembre ont augmenté de 116% comparé aux trois mois précédents, avec 193 morts. Par ailleurs, 68 attaques contre la Minusma ( la mission onusienne au Mali) ont été dénombrées contre 20 au cours de la période précédente.

S’agissant du processus politique, “l’incertitude domine” sur les suites du dialogue national inclusif engagé par le pouvoir et son impact sur une réforme constitutionnelle, estime António Guterres.

En décembre, des membres de la société civile et de la classe politique ont achevé une semaine de travaux par un appel à de nouvelles élections et à une révision de la Constitution. Mais les discussions ont été boycottées par la plupart des partis d’opposition, rappelle “Jeune Afrique”.

Nadia Chahed

Source: actualite-news

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