Le Projet d’amélioration de la productivité agricole des petits exploitants pour l’Afrique sub-saharienne (Sapep) a tenu, hier, la 8è session ordinaire de son comité de pilotage. C’était dans la salle de réunion de l’Inspection de l’élevage et de la pêche sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Lassine Dembélé.
Cette session s’inscrit dans le cadre des activités 2021 du Sapep. Celles-ci couvriront différentes composantes du Projet dont la gestion intégrée de la fertilité des sols, la disponibilité et l’accessibilité aux semences, l’accès au marché et aux finances, la gestion du Projet, les consultations et l’appui à la mise en œuvre du Projet.
Le budget prévu à cet effet est estimé à 3,226 milliards de Fcfa, contre 1.974 milliard de Fcfa en 2020. Il est destiné aux paiements du reliquat des travaux de construction de 24 centres agrobusiness, magasins, d’aménagements de périmètres pour une superficie d’environ 530 ha et de construction du Laboratoire sol-eau-plantes de Sotuba. Selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la Pêche, ces réalisations permettront de consolider les acquis et assurer une pérennité des actions menées. Une partie de ce montant est destinée à la mise en place du système de crédit, a précisé Lassine Dembélé. Menées en rapport avec des coopératives fonctionnelles, elles pérennisent les activités après le projet. Ainsi, le projet Sapep, financé par la Banque islamique de développement (BID) et le gouvernement du Mali, prend en charge une préoccupation essentielle relative à la résilience des petites exploitations familiales dans un contexte de changement climatique, selon le technicien.
Lassine Dembélé a rappelé que 80.000 petites exploitations bénéficient de l’appui de ce Projet à travers des activités de diffusion des technologies, de renforcement de capacité des acteurs. Surtout que «dans un contexte marqué par les aléas climatiques où les besoins en céréales sont de plus en plus croissants, l’utilisation de nouvelles technologies générées prenant en compte les aspects liés au changement climatique constituent des opportunités d’amélioration de la productivité agricole et d’augmentation de revenus de nos producteurs et productrices», a-t-il souligné. Précisant que les activités de diffusion de ces technologies en 2020 ont porté sur un programme minimum d’appui aux producteurs pour la production des semences hybrides.
Rappelons que la céréaliculture est pratiquée par environ un million d’exploitations agricoles. Plus de 10 millions de personnes dépendent des revenus générés par la filière. Ces exploitations ont bénéficié durant cinq ans de nouvelles technologies relatives aux semences de variétés à hauts rendements (HYV), hybrides, à la production de semences hybrides et aux techniques de gestion de la fertilité des sols, etc. Toute chose qui, selon lui, a permis l’amélioration de la productivité, donc des revenus des producteurs. La réalisation des infrastructures communautaires a accusé de sérieux retards à cause de l’absence de partenaire technique. En 2020, ces réalisations ont connu une nette évolution. Les 24 centres agrobusiness et les deux magasins ont été réceptionnés, a-t-il précisé.
Pour le coordinateur national du Sapep, les projets à réaliser cette année notamment la construction du centre agrobusiness, permettront d’harmoniser les activités des producteurs et d’améliorer les revenus des producteurs. Le projet s’adresse à des producteurs vulnérables qui ont besoin d’appui pour booster la productivité à leurs niveaux. Il y a un système de micro crédit qui sera mis en place avec un système de warrantage qui permettra de conserver leurs produits et les vendre à un moment où ils pourront en tirer un profit réel afin d’assurer la pérennité de leur activité, a relevé Dr Yacouba Doumbia.
Fadi CISSÉ
Source : L’ESSOR