La 14è session du Comité mixte Mali-Algérie chargé du suivi de la coopération militaire et technique se tient depuis hier dans les locaux du ministère de la Défense et des Anciens combattants. L’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général dudit département, le général Souleymane Doucouré, en présence de la délégation algérienne conduite par le chef d’état-major adjoint de l’armée de ce pays, le général-major Kaidi Mohamed.
Pendant trois jours, les deux parties se pencheront sur le bilan des activités de l’année écoulée. Mais d’ores et déjà, il ressort des différentes interventions que certaines décisions n’ont pas pu être exécutées pour cause de Covid-19 qui a endeuillé le monde entier. «Je ne doute pas un seul instant que vos travaux feront un bilan exhaustif et marqueront un nouveau jalon dans la coopération militaire entre nos deux pays», a exprimé le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants. Sans doute, cette rencontre offre l’occasion de faire une évaluation de cette coopération bilatérale et de stimuler le développement des relations militaires entre ces deux vieux pays «amis».
Il faut rappeler que l’année 2020 a été également marquée par une recrudescence des attaques terroristes dans la bande sahélo-saharienne en général et au Mali en particulier. Ces attaques, en plus de causer d’innombrables pertes en vies humaines et des destructions de biens matériels, ont provoqué des déplacements massifs de populations. Les Forces armées maliennes (FAMa), dans leur mission régalienne de défense et de sécurisation du territoire national, ont payé un lourd tribut à cet état de fait. Cependant, il est loisible et réconfortant d’assister à la montée en puissance des FAMa qui ont commencé depuis quelques mois à infliger à l’ennemi de cinglantes pertes.
« Nous sommes déterminés à poursuivre cette dynamique jusqu’à vaincre les forces du mal », a lancé le général Souleymane Doucouré. Pour qui, le chemin pour y arriver est certes long et parsemé d’embuches mais l’Armée réussira cette mission à elle confiée par les plus hautes autorités du pays. «Nous la réussirons grâce à l’appui de nos partenaires et des pays amis comme l’Algérie», a-t-il laissé entendre.
L’Algérie, par la voix de ses émissaires, a réitéré sa totale disponibilité à accompagner notre pays dans ses efforts visant à consolider la paix et la sécurité ainsi que dans la lutte contre les différents fléaux notamment ceux liés au terrorisme et aux filières du crime transfrontalier. Et ce, à travers le renforcement des capacités de nos forces armées. « L’Algérie est consciente de l’importance de la coopération militaire entre nos deux pays pour assurer à l’armée malienne une montée en puissance nécessaire à l’accomplissement de ses missions », a indiqué le général-major Kaidi Mohamed.
Ce pays partenaire stratégique du Mali entend également œuvrer pour répondre aux besoins militaires de leurs «frères maliens», en les assistant dans leurs efforts visant à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, et à la concrétisation des objectifs de mécanisme de coopération de sécurité instaurée entre les pays membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (Cemoc). «Cette dynamique est illustrée par la formation depuis 2016 de dix compagnies de lutte contre le terrorisme et des forces spéciales », a justifié le chef de la délégation algérienne.
Le général-major Kaidi Mohamed avait auparavant remercié nos autorités pour l’hospitalité réservée, qui traduit les liens historiques d’amitié et de solidarité unissant les deux peuples.
Bembablin DOUMBIA
Source : L’ESSOR