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AMALAN : UN BESOIN CRUCIAL DE CHERCHEURS QUALIFIES

La 3ème session ordinaire du conseil d’administration de l’Académie malienne des langues (AMALAN) s’est tenue le jeudi 12 mars dans les locaux de la structure. L’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Souleymane Goundiam, représentant le ministre de tutelle, président du conseil. Elle s’est déroulée en présence de la directrice générale de l’AMALAN, Mme Coulibaly Mariam Koné et l’ensemble des administrateurs.

Kénékouo Barthelemy Togo ministre education nationale
A l’ordre du jour la discussion et l’adoption du rapport d’activités, financier, l’état d’exécution du budget de 2014 et les prévisions budgétaires de 2015. Le budget 2015 de l’Académie malienne des langues s’élève à plus de 411 millions de Fcfa. La subvention accordée au titre du budget spécial d’investissement (BSI) est de 86 millions.
Ce budget sera investi aux études, recherches, aux salaires du personnel, à l’électricité, au téléphone et au fonctionnement des organismes de l’AMALAN.
Remerciant tous les travailleurs de son académie pour les sacrifices consentis dans le démarrage des travaux et le ministre de l’Education nationale pour son dévouement et soutien à la promotion des langues nationales, la directrice générale l’AMALAN, Mme Coulibaly Koné a affirmé que sa structure était fonctionnelle à travers ses treize unités linguistiques. Il s’agit du bamanankan, du bomu, du bozo, du dɔgɔsɔ, du fulfulde, du hasanya, du mamara, du maninkakan, du soninke, du soãoy, du syenara, du tămašăɣt, du xaasongaxanão. Le hasanya qui vient d’être doté d’un chercheur en septembre 2014 commence sa phase d’instrumentation contrairement aux douze autres langues sur lesquelles des recherches sont menées depuis des années.
Avec l’instrumentation, toutes ces langues nationales contribueront à la maîtrise de la lecture, de l’écriture et du calcul pour constituer le support de tout développement endogène durable a-t-elle souligné. « Si chaque enfant a le droit d’apprendre et d’être éduqué dans sa langue maternelle, faisons en sorte qu’il puisse bénéficier effectivement de ce droit fondamental et légitime car aucun peuple ne peut se développer dans la langue et dans la culture d’autrui » a plaidé, Mme Coulibaly Mariam Koné.
L’AMALAN avait proposé douze activités dans son programme de 2014. Elle a pu réaliser un taux de réalisation de 50% s’est félicitée sa directrice. L’académie a dans ce travail a mis un accent particulier sur le renforcement des capacités des chercheurs. Cependant énumère Mme Coulibaly Mariam Koné d’autres activités non programmées ont été réalisées. Il s’agit de la traduction, la validation et l’édition du manuel de référence de la CEDEAO, la prise en compte, l’insertion des observations dans le document de politique linguistique nationale, l’organisation à l’AMALAN d’une conférence sur le projet de bibliothèque électronique.
La conférence sur le guide d’orthographe bamanankan, la participation du directeur général adjoint de l’AMALAN Dr. Paul Guindo et Mahamadou Konta au 4è Colloque international sur les langues et la linguistique à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) du 15 au 17 septembre 2014 constituent d’autres activités de l’Académie.
La direction générale de l’AMALAN et des unités linguistiques a participé à l’atelier régional organisé par l’Académie africaine des langues (ACALAN) sur le renforcement des capacités, la coopération et le partenariat à Bujumbura (Burundi) du 6 au 11 décembre 2014.
L’Académie malienne des langues a besoin de chercheurs qualifiés a ajouté, Mme Coulibaly Mariam Koné.
Dans son allocution, le secrétaire du ministère de l’Education nationale a rappelé que le gouvernement en sa session du 3 décembre 2014 avait adopté le document de politique nationale linguistique. L’adoption de ce document estime, Souleymane Goundiam est vitale pour la promotion et la valorisation de nos langues nationales. Ce document de politique linguistique constitue désormais une feuille de route de l’Académie malienne des langues pour sa mise en œuvre.
« L’accompagnement de l’AMALAN dans l’accomplissement de cette délicate mission sera l’une des préoccupations essentielles de mon département » a souhaité Souleymane Goundiam qui a exhorté les administrateurs à produire des observations et recommandations pertinentes permettant à l’AMALAN d’atteindre les objectifs qui lui sont assignés.
S. Y. WAGUE

SOURCE : L Essor

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