Bina Traoré, notable de Soutoukoulé, localité périphérique de la Commune urbaine de Kayes n’avait plus senti l’odeur de son épouse qui le boudait depuis une semaine, en déménageant dans la chambre de sa belle-mère. Dimanche 2 août dernier, il n’a cessé de pleuvoir jusqu’en début de nuit. Resté seul dans sa chambre, il a voulu profiter de la coupure d’électricité pour aller la négocier dans la chambre de sa mère, située juste en face. Malheureusement, il se trompa de cible et alla s’étendre de son long auprès de sa vieille qui se réveilla pour crier au voleur, faisant déplacer une foule de justiciers.
Bina Traoré était si tourmenté après une longue semaine de sevrage qu’il eut un problème d’orientation qui lui a coûté non seulement à lui, mais aussi à tout le reste de la famille, une humiliation qu’il n’oubliera pas de sa vie et que certaines mauvaises langues ont interprété autrement à Soutoukoulé. Car, en criant au voleur dans le noir, sa mère a attiré dans sa chambre, une foule immense de secouristes, armés de gourdins et de lampes torches qui l’ont retrouvé paralysé de honte dans le lit de celle-ci.
Les cambriolages et autres vols de bétails à la périphérie de Kayes ont mis tout le monde sur ses gardes. Bina Traoré a été retrouvé tout désemparé dans le lit de sa mère, mais il n’était pas venu pour cela et il s’est expliqué, tête baissée. Transporteur de son état, lui et ses collègues avaient mutualisé leurs moyens pour acheter et abattre un bœuf à l’occasion de la fête de ramadan. L’abattage a eu lieu à son domicile à Soutoukoulé.
Tout le monde avait emporté sa part de viande, abandonnant sur place, la peau qui est restée plusieurs jours et commençait à pourrir. Bina instruit sa cousine et épouse Minata Traoré de la jeter sur le tas d’ordures au moment de partir en voyage. C’était le 19 juillet dernier. De retour le lendemain, il a été indisposé par l’odeur de la peau, toujours sur place. Il administra une fessée à Madame qui ne lui obéit plus et dégagea lui-même la peau. Depuis, cette dernière s’énerva et déménagea dans la chambre de sa belle-mère.
Le bras de fer s’est poursuivi jusqu’à la fin du mois. Le dimanche 2 août dernier, une forte pluie a arrosé Kayes et sa périphérie jusqu’en début de nuit. Il faisait frais. Assis seul dans le noir sous sa véranda qui donne sur la chambre de sa mère, Bina a distingué son épouse qui regagnait son lit. Profitant de la coupure d’électricité, il voulut aller la négocier dans la discrétion car, il ne tenait plus.
Malheureusement, Bina alla s’étendre de tout son long dans le lit de sa vieille qui dormait profondément. Dès qu’il a posé sa main sur elle, elle s’est réveillée et a crié au voleur. Les secouristes venus en nombre avec des gourdins et des torches ont retrouvé Bina, toujours inerte dans le lit de sa mère. Du côté opposé, se trouvait son épouse. N’est-ce pas la preuve qu’il y a eu un problème d’orientation ? Pourtant, certains veulent trouver un « père » aux petits chiens. Ouf ! Qu’il est plus que temps de mettre fin à cette grève du sexe.
Dénis T Théra
Source: Autre presse