Le Bloc d’Intervention Populaire et Pacifique pour la Réunification Entière du Mali (BIPREM) a décidé de porter plainte contre le Ministre de l’Economie et des Finances du Mali, Dr Boubou Cissé, et citer les Responsables syndicaux du SAM et du SYLIMA comme témoins. Ces deux syndicats (Syndicat autonome de la magistrature, SAM et le Syndicat libre de la magistrature, SYLIMA) lui ont accusé d’indélicatesse dans une procédure d’attribution d’un marché de 3,5 milliards FCFA.
L’information vient du vice-président de ladite organisation de la société civile malienne, Boubacar Sidiki Diarra et non moins Directeur Fondateur du Journal «La Sentinelle» plus connu sous la plume de B.S. Diarra. Il annonce que son association engagera bientôt une procédure contre le Ministre des Finances.
En effet, le BIPREM se dit être consterné d’apprendre à travers un communiqué en date du 28 septembre 2018, et signé des responsables syndicaux du SAM et du SYLIMA que «trois milliards et demi (3.500.000.000) F.CFA se sont évaporé dans la nature à l’hôtel des Finances». Ce, poursuit le communiqué, dans le cadre d’un «soi-disant dédommagement d’un opérateur économique consécutivement victime de la crise du Nord du pays. Mais, en revanche, ladite opération est intervenue dans le cadre d’un marchandage de gré à gré entre le Ministre des Finances et l’opérateur économique en question, en violation des règles élémentaires applicables en la matière».
Cette dénonciation fait suite au conflit qui oppose en ce moment lesdits Syndicats à l’Exécutif. Qu’importe, selon B.S. Diarra. « Venant des Magistrats, l’information est à prendre très au sérieux et tous les appelés doivent s’expliquer. D’où la décision relative à notre plainte ! », a-t-il précisé. Selon lui, « Cette réaction du BIPREM n’est guère surprenante et procède d’une logique évidente. C’est plutôt notre silence et inaction qui auraient surpris».
Pour le BIPREM, c’est une véritable occasion de situer les responsabilités dans cette affaire de détournement et de punir. « Au BIPREM, nous disons, non ! Surtout que dans le cas présent, nous disposons des témoins de taille : les Responsables du SAM et du SYLIMA, signataires du communiqué conjoint. Une véritable aubaine ! », déclara le Vice-président du BIPREM.
Faut-il noter que le BIPREM est à l’origine d’une autre plainte auprès la CPI contre l’ancien Président Français Nicolas Sarkozy. Une plainte jugée recevable par la Procureure Fatou Ben Souda. Celle émise contre le Président Malien Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) pour «haute trahison» a été jugée irrecevable par la Haute Cour de justice du Mali.
Oumar Diakité : LE COMBAT