Le 14 avril 2022, le Collectif de Veille pour la Défense des Médias (CVDM) a tenu une Assemblée générale à la Maison de la Presse pour dénoncer une fois de plus l’injuste dans la signature du décret des nouveaux membres de la Haute Autorité de Communication (HAC), dont Bassidiki Touré a été victime.
Las des démarches administratives sans succès, les hommes de médias du Mali ont décidé de saisir l’arme fatale qu’ils détiennent (leurs outils d’information et de communication) pour défendre un des leurs, en l’occurrence, Bassidiki Touré, président de l’Association des Editeurs de Presse Privée (ASSEP), dont l’élection à la HAC a été invalidée par les autorités de la transition sans fondement réel.
Ce 14 avril 2022, la quasi-totalité des faîtières et des associations de presse ont répondu présentes à l’appel du Collectif de veille pour la défense des Médias (CVDM), la Maison de la Presse. Pour le CVDM, après presque deux mois d’attente, toute la corporation de la presse malienne est aujourd’hui hantée par l’impatience. Selon le président du collectif, Moustapha Diawara, c’est une humiliation qui a été infligée à l’ensemble de la presse malienne. « Devant cet état de fait, au niveau du collectif, nous sommes quotidiennement interpellés par des confrères. Nous sommes permanemment assaillis par des questions. Telles : ‘’Pourquoi, la transition veut ouvrir un front avec la presse nationale ? Qu’est-ce qui empêche la justice à nous réattribuer notre droit ? De quoi le collectif a peur pour entreprendre des actions vigoureuses de protestation ? », a-t-il déclaré.
Pour le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, c’est une injustice à ciel ouvert dont seul le Premier ministre a le secret pour avoir admis le point de désaccord du gouvernement avec les faitières sur ce dossier sans jamais donner de détails. « La Maison de la Presse, à travers ma personne, a mené toutes les démarches, administratives ou sociales auprès du Premier ministre. L’intéressé Bassidiki Touré a expliqué clairement qu’il ne se reproche rien et a même mis quiconque au défi pour sa mise en cause. Cependant, les autorités qui bloquent son dossier à la HAC n’ont donné aucune explication même pas à l’intéresser. Pendant ce temps, le premier ministre nous a dit en ses termes “qu’il est d’accord que nous sommes en désaccord”. Franchement, nous ne comprenons pas ce langage », a-t-il souligné.
De son côté, l’Union des Reporters du Mali (UJRM), dans une déclaration lue par son secrétaire général, Abdrahamane Baba Kouyaté, estime qu’il n’est pas question de se laisser faire. « Défendre Bassidiki Touré, c’est défendre la justice contre l’injustice. C’est ce qui caractérise d’ailleurs ce noble métier que nous avons choisi d’exercer. En s’attaquant à Bassidiki Touré, ils se sont attaqués à toute une corporation. On ne va jamais se laisser faire. Je voudrais rassurer toutes les faitières que l’UJRM est aujourd’hui engagée à accompagner cette noble lutte à la fin », a-t-il martelé.
A rappeler que l’affaire est pour l’instant devant la Cour suprême qui doit bientôt se prononcer là-dessus.
Amadou Kodio
Source : Ziré