Les militaires français de l’opération Serval ont démenti les accusations du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) selon lesquelles l’armée malienne a exécuté trois civils lors d’affrontements vendredi à Menaka. Alors qu’ils avaient jusqu’à présent toujours été silencieux sur les litiges qui opposent les deux parties, les militaires français brisent le silence.
Qui des deux parties dit la vérité ? Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ou les militaires maliens ? C’est la question que beaucoup se posent actuellement au Mali depuis que le MNLA a accusé l’armée malienne d’avoir exécuté trois civils après de violents affrontements avec ses éléments vendredi à Menaka, dans le nord-Mali. La rébellion a accusé également les soldats maliens d’avoir été les premiers à ouvrir le feu. Ce que l’armée malienne a catégoriquement démenti, affirmant que ce sont les rebelles qui ont ouvert les hostilités.
Les militaires français brisent le silence
Les militaires français de l’opération Serval qui avaient jusqu’à présent un devoir de réserve concernant les litiges entre les deux parties brisent le silence. Et donnent pour la première fois leur version des faits dans ce genre d’affaire. Ils ont démenti les accusations du MNLA contre l’armée malienne. Selon le général Marc Foucault, qui dirige la force Serval, les accusations du MNLA « ne sont pas fondées. Nous sommes actuellement en train de faire une enquête. Mais d’après les premiers éléments, il n’y a pas lieu de parler d’exécutions sommaires ». De même, à la question de savoir qui a tiré en premier, le commandant de la force Serval « pense très clairement sue ce sont les forces armées maliennes qui ont été prises à partie ». Même son de cloche pour la Mission des Nations unies au Mali, qui assure pour sa part que ce sont les rebelles touaregs qui s’en ont pris les premiers à l’armée malienne.
« L’Onu et la force Serval ont constaté les civils tués »
Contacté au téléphone par Afrik.com, un responsable du MNLA maintient de son côtés les accusations d’exécutions sommaires contre l’armée malienne. « Même si la force Serval et celle de l’Onu donnent leur version des faits nous ne changerons pas la notre », rouspète-t-il. Il assure que « c’est l’armée malienne qui a ouvert les hostilités en rentrant dans un villages provoquant des affrontements, ligotant, et tuant des civils. C’est lorsque une unité du MNLA en mission, qui passait dans les environs, a entendu des coups de feux tirés par les soldats maliens qu’elle est entrée dans le village pour secourir les civils ». Pour ce responsable de la rébellion touareg, « de toutes les façons la force Serval et celle de l’Onu sont arrivées après que l’incident ait eu lieu pour constater les faits. Elles ont vu les civils ligotés et tués par les soldats maliens ».
Pour le moment, une enquête est en cours pour déterminer quelle partie dit la vérité et ce qu’il en est réellement.
Source: Afrik