Le monument « La Tour de l’Afrique », sis à Faladié, en commune VI du District de Bamako, comme à l’accoutumée, a servi de cadre pour la célébration de la journée de l’Afrique.
C’est hier, le jeudi 25 mai, sous la présidence du Premier Ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, en présence des membres du gouvernement et des Représentants des différentes communautés africaines au Mali.
Le jeudi 25 mai 2017 marque le 54e Anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue depuis 2002 l’Union Africaine (UA). Le thème retenu pour cette année est : «Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».
Sous l’égide du Premier Ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, il y a eu la montée des couleurs sous l’hymne de l’Afrique puis l’hymne national du Mali. A cela s’ajoute la visite des lieux. Dans son interview accordée à la presse nationale, le Premier Ministre disait que cette cérémonie, dédiée à l’Afrique, magnifie des valeurs qu’il dit avoir eu à ressentir personnellement et directement. Des valeurs d’entente, de solidarité, de paix, de liberté retrouvée, de libération et de lutte contre l’injustice. En 1963, pour la petite histoire, les pères fondateurs dont le Président Modibo Kéïta, avaient créé l’Organisation de l’Unité Africaine pour libérer le continent tout entier. C’était un combat mené au nom des peuples africains. Cette organisation devenue l’Union Africaine presque 40 ans après. Le message ou l’appel à l’endroit des jeunes lancé par le Premier Ministre est l’appropriation réelle de ce symbole pour se rappeler toujours de ce qu’a été l’Afrique.
Le 25 septembre 2016, faut-il le rappeler, les 193 Etats membres des Nations-Unies ont adopté, à l’unanimité, les objectifs de développement durable (ODD), un ensemble de 17 objectifs qui visent à changer le monde au cours des 15 prochaines années. Ces objectifs voudraient enrayer la pauvreté, la discrimination, la maltraitance et le décès évitable, à lutter contre la destruction de l’environnement et à ouvrir la voie à une ère de développement pour tous. D’après le fonds des Nations-Unies pour la Population, un quart environ de la population mondiale se trouve dans la catégorie des jeunes qui se trouvent impliqués forcement dans la réalisation de ces objectifs.
Ainsi, en Afrique, la jeunesse constitue un partenaire incontournable pour le développement durable, la paix et prospérité du continent. Evident, elle a joué un rôle important dans le processus de décolonisation, de lutte contre l’apartheid et participe pleinement aujourd’hui à la promotion des processus démocratiques et à l’émancipation des Peuples africains. Conscient que les jeunes constituent particulièrement une source capitale dont l’avenir se confond à celui de l’Afrique, les Chefs d’Etat et de Gouvernements membres de l’Union Africaine, lors de leur 28e session ordinaire qui s’est tenue du 22 au 31 janvier 2017, se sont engagés à «Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse». Cet engagement est conforté par la vision de l’Afrique pour les 50 prochaines années adoptées par les Chefs d’Etat et de Gouvernements à Addis-Abeba en 2015.
En effet, cette vision appelée Agenda 2060 est un appel à tous les segments de la société africaine à travailler ensemble pour construire une Afrique prospère et unique, fondée sur les valeurs communes et un destin commun. Cet agenda qui permettra à l’Afrique de rester concentrée et engagée vis-à-vis des idéaux dans le cadre d’un monde en rapide et pleine mutation, vise, entre autres, la construction d’une Afrique où le développement est axé sur les populations, et s’appuiera notamment sur le potentiel des femmes et des jeunes. En Afrique, les jeunes ne doivent plus être vus comme des problèmes, mais plutôt comme des acteurs du changement. A la suite de l’appel de Bamako, en 2005, rappelons que les jeunes d’Afrique, regroupés autour des organisations bien organisées, avaient exprimé le besoin de la promotion et du renforcement de leurs capacités, de la facilitation de leur accès à l’information en vue de leur permettre de jouer le rôle qui leur revient en tant qu’agents dynamiques de la gouvernance et de la prise de décisions. Investir dans la jeunesse exige un engagement sans faille de la part aussi bien des pouvoirs publics que de la société toute entière.
Mohamed BELLEM
Source: LE COMBAT