La Chambre des Mines du Mali a entamé le mardi 22 décembre au siège du patronat du Mali sise à l’ACI 2000, la 3e session de son Assemblée Consulaire. Les travaux qui devront durés deux jours, s’articuleront autour du Bilan du bureau présidé par Abdoulaye Pona, le budget et diverses questions en relation avec le secteur minier malien. La cérémonie d’ouverture était présidée par Oumar Diarra, chef de cabinet du ministère des mines, avec à ses cotés le maire de la commune IV et le PDG de la société de carrières Stones, M. Diawara.
La coutume exige à ce que quand un étranger vient chez vous de lui souhaiter la bienvenue et ce n’est pas le maire de la commune IV qui dérogera à cette règle. Dans un discours dont la teneur aura surpris plus d’un car le maire s’est révélé bien imprégné des activités du secteur minier. C’est pourquoi après, avoir souhaité la bienvenue à ses hôtes, a sans passer par le dos de la cuillère au peigne fin, les difficultés que vivent les collectivités devant l’assistance qui était celle à laquelle on ne pouvait avoir mieux pour parler des mines, à savoir les présidents de toutes les chambres régionales des mines du Mali, De Bamako jusqu’à Kidal. Selon le maire, les responsables des collectivités ne sont pas formés sur le code minier. L’appropriation du code minier selon le maire permettra aux élus des collectivités de pouvoir utiliser cet instrument afin de développer leurs localités avec les ressources qui sont tirées des recettes minières. Selon le maire, le dernier rapport de la FIDH sur le secteur, révèle que « l’or au Mali, n’est pas l’or du Mali, encore moins l’or des maliens ». Dans le même ordre d’idée il dira que la CMM, doit former les représentants des collectivités afin qu’ils sachent ce que prévoit le code minier pour les collectivités. Avant de céder le pupitre, il dira à la CMM de prendre des mesures afin d’accorder aux communes un véritable moyen de développement.
Abdoulaye Pona, président de la Chambre des Mines, dans un discours bilan, et également celui qui consacre la fin de son mandat, actuel à la tête de la chambre au moins pendant les 2 jours avant l’élection du nouveau bureau. Il dira qu’au cours du mandat qui prend ainsi fin le bureau qu’il conduit a produit de grandes choses et a appelé les uns et les autres à rester unis et soudés autour des objectifs de la CMM. Selon lui, pour le développement du secteur minier, les membres du bureau sortant ont été des visionnaires aux regards des actions posées. La création d’une raffinerie d’or, la mise en chantier d’une école des mines au Mali, la mise à la disposition du secteur minier malien de près de 100MW d’énergie solaire, sont des acquis à mettre à l’actif de son bureau.
C’est ainsi qu’il dira, que malgré les nombreuses contraintes, notamment celles liées aux difficultés de mobilisation des ressources, difficultés consécutives à la grave crise que le Mali traverse depuis quelques années, plusieurs activités ont été réalisées.
Pour la présente session, Abdoulaye Pona, ajoutera qu’au menu les délégués auront à plancher sur : l’adoption du rapport financier de l’année 2014, l’adoption du budget 2015 et son rapport financier, l’examen et l’adoption du budget 2016 pour enfin s’attaquer aux divers.
Le chef de cabinet du ministère des mines, Monsieur Oumar Diarra, quant à lui sans verser dans le protocolaire dira que le secteur minier est d’une importance capitale pour l’économie malienne. Il est créateur de richesse et les recettes d’exportations minières constituent près de 25% dans l’économie malienne. Selon lui le développement économique du Mali ne saurait se faire sans le secteur minier. Quant à la chambre des mines son rôle est prépondérant dans le secteur, et la part de l’or dans la création de richesse au Mali est incontestablement très grande. Avant de déclarer ouverte la 3e Session de l’Assemblée Consulaire de la CMM dont le thème est « la CMM, un instrument d’organisation et de modernisation du secteur minier », M. Diarra a adressé ses vives félicitations au bureau sortant et demandé aux délégués de procéder à des élections crédibles et transparentes.
La rédaction