Le président de l’association des Communautés de culture Songhay en Mouvement, Ousmane Issoufi Maïga, entouré des membres de son bureau, a rendu public le contenu des activités menées par l’association lors de la deuxième assemblée générale d’IR GANDA, tenue à Tombouctou, du 27, 28 et 29 décembre 2019. C’était lors d’une conférence de presse à la Maison de la presse, en présence des membres du bureau et de nombreux ressortissants des régions du nord, le 15 janvier 2020.
En prenant à parole, le président d’IR GANDA, a rappelé, les circonstances de la naissance de cette association en mai 2017. Il a fait savoir que cette association regroupe non seulement tous les enfants du nord du Mali, mais aussi tous les enfants du Mali sans distinction de race, d’ethnie. IR GANDA qui a pour objectif la recherche de la paix, de la cohésion sociale, le développement du pays a fait savoir M. Issoufi Maïga. Selon lui, cette 2ème session était un grand rendez-vous qui a regroupé plus de 3000 participants venus de toutes les régions du Mali, de la sous région mais aussi d’Europe et d’Amérique. Il a indiqué que les deux objectifs majeurs étaient la mise en place d’un comité scientifique pour discuter du développement, la sécurité, la paix, la cohésion sociale mais aussi, la mise en place d’un bureau. Il a fait savoir, que Tombouctou, en tant que ville cosmopolite a relevé le défi, par ses prières, par ces braves populations. Selon le président D’IR GANDA, Tombouctou est une ville cosmopolitique, une ville de toutes les ethnies. Pour lui, l’association a donc œuvré pour assoir les bases, d’une ville stable, une ville de cohésion. Selon lui, elle a rendu plus visible les enjeux, à travers les rencontres variées avec beaucoup de partenaires, les mouvements armés. Il dira que l’une des satisfactions est que l’association a constaté ce sentiment commun des uns et des autres de leur appartenance commune du même territoire, à vivre ensemble. Il a observé qu’aucune communauté prise à part ne peut faire face aux exigences du moment et aussi du fait de l’acception par tous de renouer avec le dialogue sans interférence étrangère. Le président d’IR GANDA a tenu a spécifié l’identité de cette association en disant qu’elle n’est ni un mouvement armé, ni un parti politique, ni un mouvement séparatiste encore moins communautariste et d’enfermement sur soi-même en ignorant les autres. Selon lui, IR GANDA œuvre pour les intérêts des différentes communautés et l’association est républicaine, partisan d’un pays unie et fort. C’est pourquoi, il a salué la présence d’autres associations venues des autres régions du pays, à savoir capital Pula ko, Kel tamashek, les Touaregs, la CMA, Djina Dogon, Recotrade et les institutions de la république. Aussi, la présidence de la République, le représentant du Premier ministre, le ministre de la réconciliation, la sécurité alimentaire ont signifié leur présence va-t-il faire savoir. Selon le président d’IR GANDA, six(6) thématiques ont fait l’objet de débat, à savoir la culture(les manuscrits de Tombouctou et leur apport dans la résolution de la crise née des évènements de 2012) ; La sécurité, la Paix et la Cohésion sociale ; les enjeux de la régionalisation ; la sécurité alimentaire dans les zones arides, semi- arides et sahélo sahariennes ; l’environnement et le développement durable ; la diaspora et le développement. Les participants ont recommandé dans le domaine de la culture la réalisation d’un ouvrage didactique sur les manuscrits et sa prise en charge dans les curricula dans tous les ordres d’enseignements comme en Afrique du Sud, au Maroc et en Egypte ; la pérennisation de l’héritage des ancêtres en matière de résolution des conflits ; l’effectivité de la création de l’IHERI en tant que pôle universitaire ; la valorisation des contenus de tous les manuscrits de façon générale et en particulier sur les sciences médicales ; la mise en place d’instance de dialogue dans chaque cercle ; la mise en œuvre d’un plan d’actions sur les questions de sécurité. Sur la régionalisation, il a été indiqué de la poursuite des échanges sur les avantages et les inconvénients de la régionalisation ; la prise en charge par IR GANDA des actions de sensibilisation dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et cela en rapport avec les autorités et les acteurs concernés ; l’organisation des rencontres régionales sur les enjeux de la régionalisation. Sur le plan de l’environnement, il a été recommandé, la protection du fleuve Niger et la mise en place d’une réglementation appropriée en matière de pêche, la plantation d’arbres aux fins de protéger les berges et la revitalisation du couvert végétal indispensable au développement de l’élevage ; la réalisation des ouvrages structurants notamment le barrage de Taoussa et les routes Sévaré, Gao, Douentza. Sur le plan de la sécurité, il s’agira d’encadrer les populations en vue d’une meilleure exploitation des potentialités de leur région respective ; l’identification de tous les ressortissants de l’espace IR GANDA des projets dans le secteur agricole en vue d’assurer la sécurité alimentaire de leur terroir. Sur la Diaspora, il s’agira de la création d’une banque d’investissement dans l’espace IR GANDA pour financer le développement rural et mettre fin à l’assistance alimentaire ; l’organisation d’un atelier pour identifier les projets prioritaires et dégager les solutions pour leurs réalisations.
Fakara Faïnké
Le Républicain