Mouvement pour un destin commun (MODEC) a tenu, le samedi dernier, dans les locaux de la Maison du partenariat, son 2è Conseil national.

La rencontre a réuni autour de Koniba Sidibé, président du parti et non moins ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, les membres du bureau politique national, les secrétaires généraux des fédérations ainsi que les présidents des mouvements provisoires nationaux des femmes et des jeunes. Occasion pour la cinquantaine de participants d’évaluer les activités menées depuis le dernier congrès et de faire des propositions devant consolider les acquis. Au-delà, il a été question des sujets intéressant la vie de la nation, notamment la crise sécuritaire, la réforme constitutionnelle en cours et la mise en œuvre de l’Accord d’Alger.
C’est Mme Dicko Aménatou Touré, vice-présidente du MODEC, qui a eu le privilège de prononcer le discours d’ouverture des travaux. Elle a d’abord fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes des attaques perpétrées ces temps-ci dans notre pays, avant d’égrener les actions posées en faveur de l’implantation du parti, son renforcement à la base, et l’amélioration de ses finances.
Les dirigeants du BPN, a-t-elle affirmé, ont déployé d’énormes efforts pour que les réunions se tiennent régulièrement, que les missions aussi bien à Bamako qu’à l’intérieur du pays, soient effectuées chaque fois que la direction du parti a été sollicitée. Aussi, des réflexions approfondies ont-elles été menées sur les difficultés que connait notre pays (sécurité, emploi des jeunes, animation de la vie politique et publique), en vue de proposer des solutions appropriées.
Le conseil national, a rappelé Koniba Sidibé, président du MODEC, est l’instance qui assure le contrôle des activités de la direction du parti entre deux congrès. Ses membres se réunissent de temps en temps pour statuer sur les grandes questions de la nation et le fonctionnement du parti. Évoquant le contexte dans lequel se tient ce 2è conseil, M. Sidibé a déploré et dénoncé l’attentat terroriste barbare et lâche perpétré la semaine dernière à Gao. « Notre pays est sérieusement éprouvé par ce qui s’est passé ». Pour le président du MODEC, il ne fait aucun doute aujourd’hui que certains travaillent à briser « notre destin commun, à briser notre territoire en mille morceaux ». Mais le MODEC, a-t-il rassuré, s’érige contre cela, avec toute la nation malienne qui « restera debout comme un seul homme pour que l’intégrité territoriale et le caractère républicain et laïc du Mali soient totalement préservés ». Il a, à cet effet, invité tous les Maliens à se battre, indifféremment des positions politiques, contre le terrorisme. Toute une thématique a été consacrée à cette problématique lors de la rencontre.
Par contre, Konimba Sidibé se réjouit du « succès éclatant » qui a couronné l’organisation du 27è Sommet Afrique-France par notre pays. Un succès qui dénote, à son avis, la capacité du peuple malien à relever les grands défis.
Aussi, le président se félicite-t-il des résultats obtenus par son parti lors des dernières communales, même s’ils sont largement en deçà des attentes. « Le MODEC est un tout jeune parti créé en 2013, avec des moyens relativement limités. Mais nous avons malgré tout obtenu 5 maires et 86 conseillers municipaux. Ce n’est pas rien ! », a-t-il estimé. Les premières leçons que les cadres du parti tirent de ces élections trouvent leurs explications dans le manque d’expérience politique de certains candidats, dans le retard dans la constitution des listes, dans le manque de moyens logistiques et dans le faible niveau d’engagement d’un certain nombre de candidats…
Au cours de la rencontre, les participants se sont penchés sur diverses questions brûlantes de l’heure. Selon la vice-présidente Aménatou Touré, le parti demande, entre autres, que les ennemis du pays et leurs complices soient véritablement identifiés pour enfin trouver au niveau national et international des solutions viables à la crise. Aussi, le MODEC, qui soutient totalement le gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord de paix, exhorte les Maliens à l’union sacrée et à la fin de toutes les tergiversations qui bloquent délibérément la mise en œuvre de l’Accord de paix issu du processus d’Alger.

Issa Dembélé

Source: essor