Après les Pr. Bakary Camara et Bréhima Kamena, le Mali dispose désormais d’un 3e maître de conférences agrégé du Cames dans les sciences juridiques et politiques. Il s’agit de Dr. Mamadou Lamine Dembélé qui vient d’être déclaré agrégé, avec la palme de major de sa section et de plus jeune maître de conférences agrégé lors de la 18ème session du concours d’agrégation en sciences juridiques, politiques, économiques et gestion du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), tenue à Yaoundé, au Cameroun, du 6 au 15 novembre 2017.
Le Mali vient, une fois de plus, de briller parmi les sommités des sciences juridiques et politiques africaines. En effet, lors du 18e concours d’agrégation du Cames dans ce domaine, notre compatriote, Dr. Mamadou Lamine Dembélé a été admis dans le cercle très restreint des maîtres de conférences agrégés du Cames dans la filière histoire du droit et des institutions. Avec son admission à ce prestigieux concours dans cette filière, il devient le troisième agrégé en droit de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB) après le Pr. Bakary Camara (premier agrégé et aussi premier professeur titulaire en droit du Cames au Mali) et le Pr. Brehima Kamena (1er agrégé en droit privé), l’ancien secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur sous le ministre Me Mountaga Tall. Pourtant, le succès de celui que l’on appelle affectueusement MLD à ce concours n’a pas été une surprise pour ceux qui le pratiquent à longueur de journée. Car malgré son jeune âge, le jeune Dembélé a un cursus scolaire impressionnant doublée d’une riche carrière professionnelle.
Ainsi, c’est en 2014, tout près, qu’il décrocha son Doctorat en droit à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Sénégal avec la mention très honorable. Bien avant ce diplôme, il avait obtenu un Master en droit international et relations internationales de l’université Mohammed V de Rabat-Agdal, Maroc. Lequel a été précédé d’un DESS en gestion administrative du cycle supérieur de l’école nationale d’administration publique de Rabat, Maroc et d’une licence en sciences juridiques à l’université Hassan 1er, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Settat, Maroc. Bardé de ces diplômes, il intègre le corps des enseignants de l’USJPB, où il fut nommé successivement, de 2013 à 2016, chef de la division Coopération puis chef du service des relations extérieures et de la coopération du rectorat de ladite université.
Le tout nouvel agrégé fut, sur le plan pédagogique, assistant détenteur de DEA, puis Assistant-docteur, Maître-assistant à la Faculté de droit public de l’USJPB de 2010 jusqu’à son admission au concours du Cames en novembre 2017. Par ailleurs, comme autres cordes à son arc, il fut chroniqueur au quotidien privé L’Indépendant, consultant-associé au cabinet D&D consulting Sarl, coordinateur-adjoint du Laboratoire d’études et de recherches en droit, décentralisation et développement local (LERDDL) de la Faculté de droit public de l’USJPB ( depuis 2016), membre de l’association américaine de science politique (APSA), chercheur et trésorier du Laboratoire association de recherche, d’analyse du développement et de l’action publique locale (ANDAL).
Le désormais Maître de conférences agrégé du Cames a à son actif plusieurs publications et travaux dont « Les tribunaux de province au soudan français (1903-1924) : heurs et malheurs d’une justice de proximité, Revue malienne des sciences juridiques, politiques et économiques de Bamako (Remasjupe), n°4, 2017; « L’islam et le pouvoir au Mali, du moyen-âge à nos jours : entre apothéose, marginalisation et renaissance », revue africaine de science politique et sociale (Raspos), UGB, Sénégal, numéro 2- janvier-février-mars 2014…», « Rôle du droit dans les transformations d’une relation déséquilibrée : cas des relations euro-africaines du 16eme siècle à nos jours, revue africaine de science politique et sociale (Raspos)… » S’y a joute « L’exploitation de l’or au soudan français (1900-1960), revue africaine de science politique et sociale (Raspos), numéro 3- octobre-novembre-décembre 2014, UGB, Sénégal.
Notons que cette 18ème session du concours d’agrégation du Cames en SJPEG au Cameroun, a vu notre pays battre son record avec 2 candidats admis sur trois présentés. Un concours qui a mis en compétition, 10 pays, 24 universités et 104 candidats dont 41 seulement ont pu obtenir le titre rêvé !
La rédaction