Le chef d’Ansar Dine à Tombouctou pendant l’occupation en 2012, Ahmed al Mahdi al Faqi, dit Abou Tourab, a été déféré dans la nuit de vendredi à samedi à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour les destructions du patrimoine culturel dans la ville de Tombouctou en 2012, a annoncé la CPI. Il s’agit d’une première pour la justice internationale.
Membre du groupe islamiste touareg Ansar Dine, Abou Tourab est soupçonné d’avoir dirigé une “brigade des moeurs” (“hesbah”) et d’avoir appliqué les décisions du tribunal islamique mis en place par les djihadistes. Il est poursuivi pour la destruction de neuf mausolées de saints musulmans et l’attaque de la mosquée de Sidi Yahia.
“Membre zélé d’un groupe armé, (…) Ansar Dine, il a joué un rôle important et actif pour le fonctionnement de la structure mise en place pendant l’occupation de Tombouctou”, dit la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, dans un communiqué.
“Les attaques délibérées contre des monuments historiques et des bâtiments religieux sont des crimes graves”, ajoute-t-elle. “De telles attaques affectent l’humanité tout entière (…) Nous continuerons à souligner la gravité de tels crimes de guerre.”