Gumisai Manduwa, un jeune zimbabwéen utilisateur du réseau social Facebook, a été arrêté par la Police le jeudi dernier pour avoir publié que le Président Robert Mugabe est décédé et mis au frais.
Des avocats zimbabwéens ouvrant pour le « Zimbabwe Lawyers for Human Rights (ZLHR) se sont mobilisés pour obtenir la libération de l’accusé. Selon l’un des avocats, le jeune internaute a été détenu pendant deux jours pour insulte envers Mugabe. Il a été libéré le samedi 18 janvier sous caution par un tribunal de Mutare.
Avant que cet incident ne survienne, les medias locaux ont rapporté que le gouvernement s’est évertué à démentir la semaine dernière les rumeurs qui donnaient Mugabe pour mort.
Les rumeurs étaient dues à la dernière absence de Mugabe dans le pays pour cause de congé avec sa famille du Singapour. Mugabe est rentré au pays le 10 janvier dernier avec sa famille mais les medias ne sont pas servis de la photo du jour pour illustrer ce retour. De plus à la différence des autres retours de Mugabe au pays, ce retour était passé inaperçu sans trop de protocoles officiels.
Pour le cas de ce jeune internaute, la justice s’est montrée clémente envers lui en estimant qu’il a repris une rumeur publique. D’une décision antérieure prise par la justice zimbabwéenne, il ressort que l’arrestation d’une personne sur la base d’une insulte proférée à l’égard d’une autorité ou du Président est inconstitutionnelle.
Enfin, l’arrestation de Gumisai Manduwa porte a deux le nombre de personnes arrêtées au Zimbabwe pour publication d’insultes. La première est intervenue en 2011. Vikas Mavhudzi avait été arrêté et détenu pendant un mois pour avoir cité sur sa page Facebook des propos de l’ancien Premier ministre Morgan Tsvangirai qui encourageait le peuple à imiter la révolution égyptienne.