Le président syrien Bachar el-Assad a accordé, dimanche 19 janvier, une interview à l’Agence France-Presse (AFP), depuis le palais présidentiel à Damas. Une entrevue dans laquelle le chef de l’Etat syrien annonce notamment qu’il compte se présenter aux prochaines élections.
Si la population le souhaite, je n’hésiterais pas une seconde », a expliqué Bachar el-Assad, ajoutant « je ne vois pas pourquoi je ne me présenterais pas. »
Pour ce qui est des discussions de paix de Genève 2, le président syrien a affirmé que les opposants qui vont y participer ont été « créés de toutes pièces » par les services secrets de pays comme le Qatar, l’Arabie saoudite, les Etats-Unis et la France, la France qu’il a accusée d’être un intermédiaire pour le Qatar et l’Arabie saoudite.
« Faire entrer l’opposition au gouvernement, ce serait y faire entrer ces Etats étrangers », a affirmé le chef d’Etat syrien, qui a rejeté tout distingo entre les rebelles jihadistes et les autres : « Nous combattons un groupe extrémiste terroriste divisé en plusieurs factions. »
Pas de guerres « propres »
Bachar el-Assad a d’ailleurs affirmé que le sujet le plus important sur lequel devait plancher Genève 2, c’est justement ce qu’il appelle son « combat contre le terrorisme en Syrie ». Concernant la situation sur le terrain, il a assuré que ses forces avançaient, tout en parlant de « batailles difficiles qui nécessitent beaucoup de temps ». Il a nié tout crime de guerre commis par ses forces, affirmant qu’aucun document ne prouvait que son armée avait commis un quelconque massacre contre des civils, tout en reconnaissant qu’il n’y avait pas de guerres « propres », sans « victimes civiles innocentes ».