L’ancien Premier ministre Moussa MARA a été interpellé, hier après-midi, par la Brigade d’investigation judiciaire consécutive à une plainte du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité. L’information est confirmée par plusieurs sources concordantes, notamment au sein de son ancienne formation politique.
« Dès qu’il a reçu la convocation, M. MARA s’est rendu à la BIJ en compagnie de son garde du corps », affirment des proches de l’ancien Premier ministre.
L’ancien Premier ministre est l’un des rares responsables avant la dissolution des partis politiques a critiqué la gestion de la transition et a proposé souvent des solutions.
Après son audition, à ce stade, aucune communication officielle n’a été rendue publique pour préciser les motifs exacts de cette interpellation. Toutefois, certaines sources évoquent un possible lien avec un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter) le 4 juillet dernier, dans lequel Moussa MARA affichait son soutien, sans réserve, aux détenus d’opinion actuellement emprisonnés à Bamako, Koulikoro et Dioïla.
Un tweet qui dérange ?
Voici le message incriminé, tel que publié par l’intéressé :
« Solidarité indéfectible avec les détenus d’opinion ! Mardi dernier avec Ben le cerveau, l’imam SIDIBÉ et Rose la vie chère à Dioïla. Ce jeudi matin avec Ras Bath à Koulikoro. Jeudi après-midi à la maison centrale d’arrêt de Bamako avec le professeur Clément, l’imam Bandiougou, Issa Kaou Djim, Mamadou Traoré dit Le Roi, les jeunes du MPM et la CMAS. Nous faisons ces périples régulièrement pour leur signifier notre solidarité. Nous poursuivons des efforts auprès des familles également. Tout cela pour que jamais ne s’éteigne en eux la flamme de l’espoir. Aussi longtemps que dure la nuit, le soleil finira évidemment par apparaître ! Et nous nous battrons par tous les moyens pour que cela arrive et le plus tôt possible ! », signé Moussa MARA.
Selon des commentaires de certains de ses proches et des observateurs politiques, M. MARA est incriminé sur la base des deux dernières phrases de son tweet. Pour certaines, ces phrases évoquent des suspicions liées à des infractions de cybercriminalité, sans plus de précisions.
L’absence de réaction officielle dans cette convocation nourrit les spéculations.
PAR SIKOU BAH