Sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État, et en présence distinguée du Chef du Gouvernement, le Docteur Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre, le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi au palais présidentiel de Koulouba dans une atmosphère empreinte de gravité et de détermination face aux enjeux stratégiques qui pèsent sur l’avenir énergétique de la Confédération AES.
Bamada.net-Parmi les dossiers cruciaux examinés au cours de cette session, celui introduit par le ministre de l’Energie et de l’Eau, monsieur Boubacar Mao Diane, a particulièrement retenu l’attention de l’exécutif. Il s’agit de l’annonce de la rencontre d’échanges des Régulateurs de l’Energie des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) — Burkina Faso, Mali et Niger — prévue du 6 au 8 mai 2025 à Bamako.
Une réponse politique à un défi commun : la quête de souveraineté énergétique
Dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu, où l’accès à l’énergie devient un levier de souveraineté et de développement, la Confédération AES entend parler d’une seule voix. Le secteur de l’énergie est au cœur des préoccupations des peuples sahéliens, confrontés à une double pression : la dépendance aux importations et les défaillances des infrastructures héritées d’un modèle de gestion fragmenté et parfois inadapté.
Cette rencontre constitue une première étape majeure dans la construction d’un espace énergétique cohérent, autonome et interconnecté au sein de l’AES. Elle vise à poser les jalons d’un cadre harmonisé de régulation du secteur de l’énergie, à travers le dialogue technique entre les autorités nationales de régulation.
Pourquoi harmoniser ? Les enjeux de la régulation commune dans l’AES
L’harmonisation des cadres réglementaires est une condition sine qua non de l’intégration énergétique régionale. Aujourd’hui, chacun des trois pays membres dispose de règles, de mécanismes tarifaires et d’approches de régulation parfois divergents, ce qui freine les investissements croisés, l’échange d’électricité et la coopération industrielle.
L’objectif de la rencontre de Bamako est donc double :
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Définir une vision partagée de la régulation énergétique, dans le respect des spécificités nationales mais avec une orientation commune vers l’indépendance et la souveraineté.
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Élaborer une feuille de route technique et juridique, qui servira de socle à la mise en place d’un Organe Régulateur Confédéral chargé de superviser les projets transfrontaliers et d’assurer l’équité dans l’accès à l’énergie.
Un moment décisif pour l’avenir énergétique de l’AES
Cette rencontre, placée sous le signe de la solidarité sahélienne et de la refondation stratégique, ambitionne d’offrir aux États de l’AES les outils de leur propre libération énergétique. Elle intervient à un moment où les projets de production d’énergie renouvelable, notamment solaire et hydraulique, connaissent une dynamique prometteuse.
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L’un des enjeux majeurs de ces échanges sera également d’intégrer les préoccupations relatives à l’environnement, à la durabilité des infrastructures et à la résilience climatique, en favorisant une approche énergétique respectueuse des écosystèmes sahéliens.
Un processus soutenu par la volonté politique des chefs d’État
L’organisation de cette réunion à Bamako n’est pas anodine. Elle traduit la confiance accordée au Mali pour piloter les grandes transitions au sein de la Confédération AES. Sous l’impulsion du Président de la Transition Assimi Goïta et de son Premier ministre le Docteur Général de Division Abdoulaye Maïga, le pays se positionne comme moteur de l’intégration énergétique et de l’innovation réglementaire.
L’engagement personnel du ministre de l’Energie et de l’Eau, M. Boubacar Mao Diane, à promouvoir une gouvernance énergétique moderne et souveraine, contribue également à créer les conditions d’un dialogue fructueux entre les experts et les décideurs des trois pays.
Une vision à long terme : pour que l’énergie soit un droit et non un luxe
Au-delà des technicités réglementaires, la rencontre de Bamako porte une ambition plus grande : garantir à chaque citoyen de l’AES un accès équitable, fiable et durable à l’énergie. En ce sens, elle s’inscrit dans la droite ligne des aspirations populaires exprimées à travers les chartes de transition des trois pays membres.
C’est une étape importante dans la construction d’une Confédération forte, unie non seulement par des valeurs politiques communes, mais aussi par des infrastructures partagées au service du progrès social.
En accueillant cette rencontre historique, Bamako devient pour trois jours la capitale stratégique de l’énergie sahélienne. Les décisions qui y seront prises engageront les générations futures et détermineront en grande partie la capacité de l’AES à se libérer des dépendances extérieures.
Le rendez-vous est donc fixé du 6 au 8 mai 2025, et les attentes sont immenses. Car pour les peuples du Sahel, l’indépendance énergétique n’est plus un rêve : c’est une exigence.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net