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Vers une refondation politique en profondeur : la Charte des partis politiques en voie de relecture

Sous la haute présidence de Son Excellence le Général d’armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, et en présence effective du Chef du Gouvernement, Dr. Général de Division Abdoulaye MAÏGA, Premier ministre, le Conseil des ministres tenu ce vendredi 4 avril 2025 au Palais de Koulouba a marqué une étape cruciale dans le vaste chantier des réformes politiques engagé par le Mali post-crise.

 

Bamada.net-Au cœur des échanges, une communication d’importance stratégique : celle du Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et du Soutien au Processus électoral. Ce dernier a fait le point sur l’état d’avancement des consultations nationales relatives à la relecture de la Charte des partis politiques, une démarche décisive pour l’assainissement du paysage partisan malien.

Une exigence issue des Assises nationales de la Refondation

Initiées à la suite des Assises nationales de la Refondation (ANR), ces consultations s’inscrivent dans une dynamique de transformation institutionnelle profonde, portée par les aspirations du peuple malien. La volonté exprimée à travers les ANR est claire : doter le pays d’un système politique crédible, transparent, et au service exclusif de l’intérêt général.

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C’est dans ce cadre que le Ministre délégué a entrepris d’adresser des lettres officielles et individuelles aux partis politiques ainsi qu’aux organisations de la société civile. Objectif : recueillir leurs avis, suggestions et préoccupations en vue d’une relecture participative et inclusive de la Loi n°05-047 du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques au Mali.

Trois grandes pistes de réforme plébiscitées

Au terme desdites consultations, trois axes majeurs se sont dégagés des propositions formulées par les acteurs politiques et sociaux :

  1. La réduction drastique du nombre de partis politiques, jugé pléthorique et contre-productif. Cela passerait par l’introduction de conditions plus strictes de création et d’accès au financement public, afin de distinguer les formations sérieuses de celles constituées à des fins clientélistes.

  2. La reconnaissance institutionnelle du statut de l’opposition et de son Chef de file, pour garantir un cadre démocratique équilibré, où la pluralité des opinions trouve sa juste place dans les arènes parlementaire et politique.

  3. L’interdiction du nomadisme politique, fléau démocratique qui affaiblit la stabilité des institutions et trahit la confiance de l’électorat. Un encadrement plus rigoureux des mandats serait proposé afin de responsabiliser davantage les élus et renforcer la cohérence politique.

Une relecture sous le prisme de la souveraineté nationale

La prochaine étape du processus est tout aussi significative : soumettre les propositions à l’ensemble des forces vives de la Nation, aussi bien dans les Régions que dans le District de Bamako, sans oublier la diaspora malienne à travers les Ambassades et Consulats.

Ce choix méthodologique témoigne de l’ancrage profond de la Transition dans une démarche inclusive, souveraine et respectueuse de la volonté populaire. En procédant ainsi, les autorités entendent rompre avec les réformes imposées par le sommet, et instaurer un modèle participatif où chaque citoyen peut contribuer à façonner le socle de la démocratie malienne de demain.

Entre espoir et vigilance citoyenne

Il convient de saluer cette volonté de moralisation de la vie politique et de rationalisation du multipartisme, qui a trop longtemps servi de couverture à des pratiques opportunistes. Le Mali ne peut construire une gouvernance saine avec plus de 200 partis politiques dont la plupart n’existent que sur le papier.

Cependant, la réussite de cette refondation dépendra de plusieurs facteurs : l’indépendance du processus, la transparence des débats, la prise en compte réelle des propositions populaires, et la capacité des institutions à faire respecter les nouvelles règles adoptées.

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Les citoyens, de leur côté, doivent demeurer vigilants, exigeants et impliqués, afin que les fruits de cette transition politique soient porteurs d’un avenir véritablement démocratique, stable et prospère.

Conclusion : un tournant historique à ne pas manquer

La relecture de la Charte des partis politiques ne saurait être perçue comme un simple exercice juridique. Elle constitue un moment fondateur, une chance inédite de réinventer le contrat politique malien sur des bases plus solides, plus justes et plus responsables.

Dans ce contexte, le rôle de la société civile, des médias comme Bamada.net, et des citoyens engagés, est plus que jamais capital. Informer, sensibiliser, mobiliser : voilà le triptyque qui doit guider chaque acteur de cette nouvelle ère.

 

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MLS

 

Source: Bamada.net

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